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La Question des Vaccins
19 avril 2009

Prevenar : la pharmacovigilance décide de casser le thermomètre !

Complément :

Additif du 10/03/2011 : 2 bébés décèdent à l'hôpital de Montauban après avoir eu des vomissements. Ils avaient tous les 2 été vaccinés par le Prevenar nouvelle formule.

Le 4 mars, les autorités de santé japonaise ont annoncé la suspension temporaire du vaccin Prevenar-7 produit par Pfizer et ActHib par Sanofi-Aventis à la suite de 4 morts subites de nourrissons survenues peu de temps après la vaccination. Voir par exemple l'article de 20minutes.

Le laboratoire Pfizer a publié un communiqué décrivant ces cas.

Il y a un an une affaire similaire s'était produite aux Pays-Bas avec le décès de 3 enfants vaccinés avec Prevenar et ActHIB simultanément. Les autorités sanitaires avaient exclu au final tout lien avec le vaccin.

Avec le vaccin peut-être mais pas forcément avec la vaccination : je veux dire que ces enfants n'étaient peut-être pas en état de recevoir cette vaccination ou avec d'autres simulatanément ? L'expérience montre que plus on combine de valences moins ils sont efficaces et plus ils sont dangereux.

19/01/2011 : parmi les 59 médicaments placés sous surveillance à la suite de l'affaire du Médiator, il y a le Prevenar ! Et aussi Gardasil et Cervarix contre le cancer du col.

On peut aussi lire sur le site de l'Afssaps la lettre aux prescripteurs envoyé par le laboratoire producteur aux médecins (24/06/2010) à propos du remplacement du Prevenar 7 par le Prevenar 13.

 

Oui, notre Commission nationale de pharmacovigilance a décidé d'arrêter la surveillance des effets indésirables du vaccin Prevenar alors qu'il existe beaucoup d'inconnues et d'interrrogations à son sujet ! C'est au cours de sa réunion du 27 janvier 2009 que cette Commission a pris cette incroyable décision à l'unanimité  :

« Au vu des données actualisées de pharmacovigilance, la Commission Nationale de Pharmacovigilance a voté à l’unanimité (27 voix) en faveur de l’arrêt du suivi national de pharmacovigilance de Prévenar »

Cette décision est d'autant plus surprenante que 100 jours auparavant, le Haut conseil de santé publique  (HCSP) rendait  un avis (17 octobre 2008) [3] où le HCSP insistait sur l’importance de poursuivre... le suivi de la pharmacovigilance !!!

 

* On peut aussi lire un article détaillé sur le même sujet sur Pharmacritique 

Est-ce à dire que tout serait devenu soudain tout rose dans le monde du Prevenar au point qu'on puisse se permettre de ne plus en surveiller les effets alors que ce vaccin est encore très récent ? Non, loin de là bien sûr et il existe encore beaucoup d'inconnues comme on va le voir. La surveillance de ce vaccin porte sur 2 aspects très différents :

1- Sa capacité à réduire de manière durable  les infections invasives à pneumocoque;

2- La nature, la fréquence et la gravité des effets secondaires.

Il existe de nombreuses souches de pneumocoques et le vaccin Prévenar pour les enfants correspond à 7  sérotypes : 4, 6B, 9V 14, 18C, 19F et 23F  alors qu'il existe un vaccin avec 23 valences pour les adultes et qu'il y a plus de 90 sérotypes de pneumocoques. Aussi, l'une des interrogations majeures avec l'utilisation généralisée du Prévenar est de savoir s'il pourrait favoriser des souches non contenues dans le vaccin.

Il a obtenu une AMM pour la vaccination des enfants de 2 mois à 2 ans alors que Pneumo23 est prévu pour les enfants de plus de 5 ans et les adultes. Entre les deux, c'est à dire pour les enfants ayant de 2 à 4 ans inclus, le calendrier vaccinal préconise la vaccination avec 2 doses de Prevenar à 2 mois d'intervalle puis une dose du vaccin à 23 valences au moins 2 mois après.

L'objectif de la vaccination Prevenar est de prévenir des maladies invasives à pneumocoques comme des méningites, des septicémies et des pneumonies.

 

Efficacité du Prévenar

Elle paraît difficile à évaluer pour plusieurs raisons : d'une part le nombre de cas est faible et d'autre part une action sur les souches contenues dans le vaccin peut favoriser l'émergence d'autres souches. De ce fait il devient difficile d'apprécier d'une part si les diminutions observées sont liées au vaccin (absence de significativité en raison des nombres trop faibles) et d'autre part si les bénéfices qu'on pourrait attribuer au vaccin ne sont pas perdus par l'émergence des autres souches.

Il est reconnu

« Aucune étude contrôlée prospective n'a pu être réalisée pour juger de l'efficacité du vaccin contre les méningites à pneumocoque du fait de leur trop faible incidence »

Ainsi, aux journées de veille sanitaire de novembre 2007 Christian Perronne, ancien président du CTV et du CSHPF, président de la commission sécurité sanitaire du HCSP,  avait déclaré qu’on a sur ce vaccin une expérience limitée dans le temps avec 800 000 vaccination par an aux USA où on a observé une décroissance de la mortalité (30 cas en moins par an) par infection invasive à pneumocoque. Mais aussi une perte du bénéfice chez les Inuits d’Alaska après quelques années d’utilisation : absence de diminution de la mortalité globale par les infections invasives à pneumocoques avec accroissement de l’incidence chez les sujets jeunes immunodéprimés.

En France on a noté une réduction de 7 cas chez l’enfant mais avec une légère augmentation des infections à pneumocoques tous âges confondus.

La Commission de pharmacovigilance distingue :

1- Les échecs directs du Prévenar

C'est à dire des enfants vaccinés et qui ont malgré cela fait une infection à pneumocoques par une souche incluse dans le vaccin. Ces échecs sont au nombre de 4 parmi les 77 cas enregistrés.

2- Les échecs indirects

C'est à dire les cas liés à l'émergence de souches non incluses dans le vaccin et favorisées par l'affaiblissement des souches sur lesquelles le vaccin est actif. Il s'agit tout particulièrement du sérotype 19A,  17 cas sur 77.

 

La Commission nationale de pharmacovigilance note chez les enfants de moins de 2 ans :

 

- une stabilisation des méningites à pneumocoques en 2007 après une diminution non significative entre 2005 et 2007.

-   une diminution significative des méningites dues à des sérotypes vaccinaux entre 2001 et 2007.

- l'émergence de souches de remplacement, particulièrement le sérotype 19A, qui représentent 22% (17/77) des méningites chez l'enfant de moins de 2 ans en 2007.

 

La Commission juge que

 « l’émergence du sérotype 19A est préoccupante dans la mesure où il s’agit d’un pneumocoque virulent qui est souvent mis en cause dans les syndromes hémolytiques et urémiques associés aux infections graves à pneumocoques. »

 

Sur l'efficacité du vaccin chez les sujets âgés il existe un document très intéressant daté de 2002 : c'est un rapport du Comité technique des vaccinations (CTV) intitulé [4 ] :

 

« Efficacité du vaccin polysaccharidique pneumococcique chez les sujets âgés »

 

Son rapporteur est Michel Rosenheim qui est devenu conseiller technique au ministère. Voici la conclusion :

 

« Près de 30 ans après la mise sur le marché du VPP, la polémique sur son intérêt chez le sujet âgé n'est toujours pas éteinte. Il n'est probablement pas nécessaire de faire une revue extensive de la littérature pour en conclure que cette efficacité, si elle existe, est probablement faible, de même que son intérêt en santé publique.

 Son efficacité chez le sujet jeune immunocompétent n'est par contre pas discutable mais là encore, en dehors de certaines situations particulières, telles que populations particulièrement susceptibles au pneumocoque, l'intérêt en santé publique de vacciner des sujets à faible risque n'est pas évident.

L'intérêt chez les sujets à risque de moins de 65 ans ne semble pas entièrement démontré.

 D'une part, certaines méta-analyses regroupent les sujets âgés et les sujets à risque et ne démontrent pas d'effet dans ce   groupe, d'autre part, il n'y a pas de preuve définitive de l'efficacité du vaccin dans certaines pathologies. »

Effets secondaires graves

 

La Commission dresse le bilan des notifications graves rapportées au décours de l'administration du Prevenar entre le 1er octobre 2004 et le 31 décembre 2007, soit sur une période de 39 mois, qu'elle compare à la période d'observation du 28 février 2003 au 30 septembre 2004. A aucun moment elle n'envisage le rôle et l'importance de la sous-notification.

 

 Il y a eu un total de 221 réactions postvaccinales notifiées pour plus de 7,8 millions de doses vendues, parmi lesquelles :

 1- des méningites à pneumocoques (19%)

2- des convulsions (12%)

3- de la fièvre (9%)

4- 10 cas de purpura thrombopénique (4,5%)

5- 6 cas de purpura vasculaire (2,7%)

6- 4 cas de maladie de Kawasaki (1,8%)

7- 11 cas de mort subite (4,9%)

 

Cela ne signifie pas que Prevenar serait responsable de tous ces événements indésirables mais la Commission note que

sur l'ensemble des ces 221 cas notifiés le Prevenar était le seul médicament suspect dans 37% des cas. De plus, l'événement indésirable a récidivé lors d'une injection suivante dans 6 cas : 

 

il s'agissait d’apnée (1), de convulsion fébrile (1), de fièvre (2), de bronchiolite (1) et d'oedème localisé (1).

 

La guérison a été constaté dans 147 cas. Il y a eu des séquelles dans 15 cas (4 auditives, 4 neurologiques, auditive et neurologique 1, retard psychomoteur 3, boiterie 1, non précisée 2). Il y a eu aussi 12 cas de décès (mort subite exclue): pour 11 d'entre eux il s'agissait d'une complication d'une infection invasive à pneumocoque et un choc (anaphylactique ?) pour le douzième.

 

 Dans sa discussion la Commission considère que la comparaison entre les 2 périodes d'observation montre une stabilité des effets indésirables. Elle note cependant :

 

« L'incidence de notification des purpuras thrombopéniques, tout en restant très basse, semble être en augmentation passant de 0.05  à 0.13 .Elle pourrait constituer un signal dans la mesure où Prévenar® n’était associé au ROR Vax® que dans un cas, que le délai médian de survenue (1-20 jours) est très compatible avec le rôle du médicament et que cet effet est potentiellement grave. »

 Elle note aussi que

 « l'incidence de notification des infections invasives à pneumocoques a légèrement augmenté, passant ainsi de 0.59  à 0.76. Cette augmentation concerne également les échecs du Prévenar® (sérotype vaccinal confirmé en dépit d'une vaccination complète) absents dans la période précédente de l’étude. »

 

On pourrait penser que ces 2 derniers constats devraient être suffisants pour justifier le maintien de la surveillance. Mais non ! C'est à l'unanimité que la Commission a alors voté l'arrêt de la surveillance des effets indésirables du Prevenar !!!

 

Des témoignages 

 Il suffit d'aller sur des blogs où les mamans témoignent pour avoir une idée plus explicite des drames vécus par les familles [2] :

 

« Mon fils de 2 ans est dans le coma depuis 3 mois deux jours après le vaccin PREVENAR( 4eme injection ). Les médecins disent que c'est une encéphalite d'origine inconnue car il n'y a aucun virus ou bactérie dans les analyses !! Il est resté 80 jours en réanimation avant le transfert vers un centre de réadaptation.   
C’est un BB qui était en pleine forme sans problème de santé particulier, tout a commencé 30 heures après le vaccin…Les IRM sont catastrophiques et le diagnostic n'est pas optimiste. Pour le moment il fait des petits progrès mais pas de moyen de rentrer en contact avec lui. Actuellement il respire seul mais il est toujours inconscient. Notre vie est un calvaire depuis 3 mois. »

 

« Maman de 3 enfants, je ne connaissais pas le vaccin prévenar lorsqu'il m'a été fortement conseillé pour ma dernière. Il se trouve qu'elle a fait une complication importante après la 3me injection (elle avait 6 mois), en effet elle a fait des crises de convulsions assez compliquée et ce qui est plutôt inhabituel chez d'aussi jeunes enfants. Il a bien été reconnu que le vaccin prévenar était en cause. Aujourd'hui ma fille a 18 mois et est surveillée de prés par un neuro pédiatre car il est probable qu'elle ait des séquelles de ses convulsions. Elle bénéficie d'un traitement anticonvulsif à ce jour (DEPAKINE).

Apparemment je ne suis pas la seule dans ce cas aux vues des infos que j'ai pu glaner chez les médecins mais  ils sont dans le secret médical donc silence. Il n'existe pas encore d'association je le pense mais je trouve ça dommage car les langues vont commencer à se délier et on risque d'avoir bien des surprises. Je me sens trop seule et pas assez solide pour mener un combat de fer contre tout ça et en même temps quand je repense à ce que j'ai vécu je voudrai tellement épargner d'autres victimes. D'après moi et je me lance tant pis cela peu aller jusqu'au décès de l'enfant. Maëlle était en arrêt respiratoire quand elle a été emmenée par les pompiers aux urgences. »

 

 

 

[1] http://www.afssaps.fr/var/afssaps_site/storage/original/application/ab6de4eceefb6b2645865f74256fbaeb.pdf

 

[2] http://www.confidentielles.com/ttopic-36814-LES-RISQUES-LIES-A-LA-VACCINATION-AVEC-PREVENAR.htm

 

[3] http://www.hcsp.fr/hcspi/docspdf/avisrapports/hcspa20081017_schemaVaccVPC7.pdf

[4 ] http://www.hcsp.fr/docspdf/cshpf/r_mt_021212_rapport.pdf 

Autres articles sur le Prevenar sur ce blog :

 

Le vaccin contre le pneumocoque favorise-t-il les souches non vaccinales ?

 

Prevenar : une injection vaccinale supprimée pour les nourrissons

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