Les Talibans s'opposeraient aux vaccinations contre la polio au Pakistan
Selon une information transmise le 27 mars 2009 par UPI.com et traduite par Bivouac-ID les Talibans empêcheraient
« 300 000 enfants de se faire vacciner contre la polio, a déclaré l’Organisation Mondiale de la Santé. Les religieux extrémistes disent aux parents que les vaccinations contre la polio sont cause d’infertilité et font partie d’un complot anti-musulman mené par les USA, selon un article du Daily Telegraph de Londres vendredi (27 mars). »
Le gouvernement pakistanais aurait organisé une réunion de conciliation entre l'OMS et les Talibans.
Le forum qui suit l'article de Bivouac-ID mérite, en un certain sens, une visite afin de mesurer la nature et parfois la violence verbale des réactions à cette annonce. Pour ma part, j'ai posté le commentaire suivant le 3 avril :
«Le programme d’éradication de la polio connait de très grosses difficultés. Pourquoi ?
La
polio se propage essentiellement par des eaux polluées par des
excréments humains contaminés. Les virus vivants du vaccin oral
circulent comme les sauvages et peuvent redevenir virulents 10 ans
après en se recombinant avec d’autre entérovirus.
En 2008, il
y a eu 79 cas par le virus de type 2 d’origine vaccinale alors que
le virus sauvage de type 2 n’a plus été vu sur Terre depuis 1999.
Il est fort possible que la SEULE façon de vaincre la polio soit de contrôler les contaminations de l’eau par les selles, de traiter les eaux contaminées, d’éduquer les populations etc
On ne peut s’associer aux arguments avancés par les Talibans, selon ce qui nous est rapporté, pour s’opposer au vaccin. Cela ne veut pas dire pour autant que le vaccin soit exempt de tout inconvénient ni même qu’il soit la seule et la meilleure méthode pour venir à bout de la maladie et protéger les enfants.
De plus, le contrôle de l’eau permettrait d’éviter beaucoup d’autres maladies que la polio, ce que le vaccin ne fait pas. Ce problème de l’eau est fondamental et malheureusement éclipsé par les propagandes, y compris celle des Talibans qui n’en ont cure. »