Le Haut conseil de santé publique déplore la publicité en faveur des vaccins !
Le
Haut conseil de la santé publique (HCSP) " déplore
que les firmes productrices de vaccins soient autorisées à
faire des publicités télévisuelles ou
radiodiffusées pour le grand public".
En effet, c'est
dans un avis daté du 17 octobre 2008 et rendu publique le 24
octobre que le HCSP exprime ce regret et définit les
conditions minimales qui devraient être satisfaites par les
publicités en faveur des vaccins Gardasil et Cervarix contre
certains papillomavirus.
On
peut cependant regretter que le HCSP ait attendu aussi longtemps pour
définir les conditions de la publicité de ces vaccins
alors que chacun a pu voir comment elle s'étalait sur nos
écrans.
En effet, comme précisé dans cet avis, cela fait au moins 10 mois que la loi fait obligation à ces publicités de mentionner les restrictions définies par le HCSP qui avait donc aussi obligation de les définir...
Cet avis étant particulièrement court et pouvant être librement diffusé à condition qu'il le soit dans son entier, le voici :
Haut Conseil de la santé publique
AVIS
relatif aux mentions minimales obligatoires pour les messages publicitaires télévisuels et radiodiffusés sur les vaccins contre les papillomavirus |
17 octobre 2008
Prenant acte du contexte législatif qui dispose que, depuis le 22 décembre 2007, en vertu de l’article L. 5122-6 du Code de la santé publique «... les campagnes vaccinales institutionnelles, les campagnes publicitaires auprès du grand public pour des vaccins obligatoires ou recommandés sous la forme de messages télévisuels ou radiodiffusés, ne sont autorisées que si elles sont assorties de façon clairement identifiée, des mentions minimales obligatoires que le Haut Conseil de la santé publique détermine en prenant en compte les caractéristiques de tels messages publicitaires audiovisuels. »
Prenant en compte l’avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France en date du 9 mars 2007, relatif à la vaccination contre les papillomavirus humains 6, 11, 16 et 18,
Prenant en compte l’avis du Haut Conseil de la santé publique relatif à la vaccination contre les papillomavirus humains 16 et 18 par un vaccin bivalent,
• Le Haut Conseil de la santé publique déplore que les firmes productrices de vaccins soient autorisées à faire des publicités télévisuelles ou radiodiffusées pour le grand public.
• Le Haut Conseil de la santé publique détermine, dans le cadre de l’application de l’article L. 5122-6 du Code de la santé publique, les mentions minimales obligatoires suivantes :
La cible de la vaccination contre les papillomavirus est représentée par les jeunes filles de 14 ans et en rattrapage par les jeunes filles de 15 à 23 ans sous réserve que la vaccination ait lieu au plus tard dans l’année suivant le début de l’activité sexuelle.
Le vaccin ne couvre que deux des virus oncogènes qui sont à l’origine de seulement 70 % des cancers du col de l’utérus.
Le maintien du dépistage du cancer du col de l’utérus par frottis cervico-vaginaux réguliers est en conséquence indispensable.
L’existence de deux vaccins, un quadrivalent (6, 11, 16 et 18) et un bivalent (16 et 18) efficaces dans la prévention du cancer du col de l’utérus. L’absence de protection du vaccin bivalent vis-à-vis des condylomes doit être soulignée. La publicité doit permettre d’identifier le caractère bivalent ou quadrivalent du vaccin dont il est fait état dans chacune des publicités.
La recommandation d’utiliser préférentiellement le vaccin quadrivalent par rapport au vaccin bivalent doit apparaître.
Avis produit par la Commission spécialisée sécurité sanitaire, sur proposition du Comité technique des vaccinations
Le 17 octobre 2008
Cet avis doit être diffusé dans sa totalité, sans ajout ni modification
Cet avis et les autres sont disponibles sur le site du HCSP : http://www.hcsp.fr
Précisons que c'est le Gardasil qui est quadrivalent et le Cervarix qui est bivalent.