Polio au Congo par un virus indien
Dernière nouvelle : pendant plusieurs années l’OMS a répété que c’était l’interruption des campagnes de vaccination* au nord du Nigeria en 2003-2004 qui était responsable du fait qu’elle n’avait pu annoncer la fin de la transmission du virus polio sauvage dans le monde. En 2006 un virus d’origine indienne a provoqué plusieurs cas de polio en Angola et il continue encore aujourd’hui à se propager en Afrique, au delà de l’Angola, puisqu’il a fait officiellement 28 victimes en date du 28 août :
Rapport
de situation mensuel de l' Initiative mondiale pour l'éradication de la
polio: 28 août 2007
« Angola
et République démocratique du Congo : En 2007, 10 cas ont été signalés en Angola et 28 en
République démocratique du Congo car le poliovirus sauvage d’origine
indienne se transmet toujours. Les deux pays entreprennent des activités de
vaccination supplémentaires, les plus récentes ayant eu lieu le 25 juillet. Des
améliorations s’imposent en ce qui concerne la qualité des campagnes et la
surveillance de la PFA dans les deux pays. » (PFA paralysie flasque aiguë)
*
*Je ne soutiens pas pour autant l’initiative très
malheureuse lancée en 2003 par certains dirigeants du nord du Nigeria, en
opposition avec le président du Nigeria. Ils soutenaient que ces campagnes de
vaccination étaient orchestrées par l’Occident et tout particulièrement les
Américains et étaient dirigées contre les musulmans. Ils ont d’abord avancé que
les vaccins contenaient des substances pour leur donner le cancer ou le sida
puis pour stériliser les populations…Les vaccins antipolio oraux utilisés au
cours des campagnes d’éradication ont de graves défauts, tout particulièrement
en pouvant donner de nombreuses années après des virus capables de déclencher
des polios paralysantes et de circuler comme les virus sauvages. L’OMS n’est
pas la dernière à l’avoir souligné et
cette propriété pourrait faire capoter le programme d’éradication. Ces
dirigeants du nord du Nigeria ont eu le grand tort d’inventer des arguments qui
n’existaient pas et ont été incapables de faire usage des arguments sérieux à
l’encontre de ce vaccin et qui pourraient faire préférer une véritable action
en faveur du traitement des eaux usées. Vaste programme, mais programme
INDISPENSABLE et sans cesse repousser.
Des sommes considérables ont été et vont être investies dans les campagnes
d’éradication contre 3 virus alors que le traitement de l’eau éviterait la
contaminations des enfants et des adultes par des dizaines d’entérovirus responsables de nombreuses maladies
redoutables contre lesquelles il n’existe pas de vaccins. A-t-on fait le bon
choix ?