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La Question des Vaccins
18 juin 2010

De la défaite des ''Bleus'' à celle de l'équipe de vaccination massive contre le H1N1


Les cauchemars de notre ministre de la Santé et des Sports.

Avez vous réalisé les malheurs de notre ministre de la santé et des sports qui, après avoir essuyé la cuisante défaite de son équipe de vaccination massive contre le H1N1, vient d'assister, dans le stade, à la débâcle totale de l'équipe nationale de foot ?

Aucun rapport ? Pas si  sûr !

La défaite des ''Bleus'' contre le Mexique est très instructive : il y avait, selon les commentateurs, un clan anti Gourcuff mené par Ribéry, Anelka ...Ils ne jouaient pas avec lui. Ainsi privé de ballons il n'avait plus qu'à laisser sa place... Ce qui fut fait contre le Mexique où l'équipe de France  bénéficia de nombreux coups francs bien placés. D'abord tirés par Anelka, ils allaient tous dans le mur. Ribéry fera de même, offrant ainsi de dangereuses balles de contre. Le clan qui avaient voulu éliminer le meilleur tireur de coups francs en l'isolant ont donc parfaitement démontré qu'ils étaient incapables de le remplacer.

Très belle leçon n'est-il pas vrai ?

Spécifique au foot ? Que nenni ! On trouve cela partout, c'est un comportement humain. Le retrouve-t-on dans notre affaire de grippe ?

Dans le monde de la vaccination ce n'est pas nouveau :

Depuis l'origine en 1920, l'affaire du BCG a généré de très bons tireurs de coups francs qui ont été systématiquement isolés par le clan pro-BCG. On pourrait nommer tout particulièrement Lignères (académie de médecine 1925), Ferru (pédiatre), Basset (vétérinaire, auteur d'un ouvrage relatant en 1953 toutes les publications sur le sujet),  Coudreau (directeur du comité national de lutte contre la tuberculose dans les années 70 et qui voulait obtenir la suppression du BCG, et fut apparemment très près d'y parvenir).

Pour l'affaire récente du BCG SSI, il y a eu Robert Cohen, pédiatre infectiologue, animateur d'InfoVac et qui n'est pas spécialement antivaccinaliste mais qui avait lancé en décembre 2005 la fronde des pédiatres contre le SSI, ce qui plaça le ministère dans une position délicate, l'obligeant à évoluer plus vite que prévu.

 

Le Gourcuff n°1 de la vaccination hépatite B est, sans conteste possible,  Bernard Bégaud qui a déclaré sur France Culture (30 juin 2009) qu'il préparait un livre pour réécrire l'histoire de la vaccination hépatite B afin d'apaiser sa conscience, ajoutant qu'il avait été soumis à des pressions. Au cours de ses auditions devant les commissions d'enquêtes sur la grippe (au Sénat ; à l'Assemblée Nationale compte-rendu n°10 ) il n'a cessé de revenir sur la campagne de vaccination hépatite B sur laquelle il a certainement beaucoup à dire.

 

Y-a-t-il des Gourcuff dans cette affaire de vaccination H1N1 ?

On pourrait penser à Marc Gentilini qui a tiré quelques coups francs qui ont fait du bruit (Assemblée Nationale compte-rendu n° 28; Sénat 5 mai 2010  .

Mais pourquoi pas aussi Antoine Flahault qui a tenu à plusieurs reprises des propos qui n'étaient pas en faveur d'une vaccination massive et qui, bien que spécialiste de l'épidémiologie de la grippe et pas suspect d'être opposé à sa vaccination, n'a jamais été invité aux conférences de presse quotidiennes aux côtés des ministres et du DGS. On y a vu les directeurs de l'Afssaps et de l'InVS, Christian Perronne, Bruno Lina et quelques autres mais jamais Antoine Flahault.

Craignait-on qu'il dise par exemple ce qui est rapporté dans le compte-rendu de son audition au Sénat (28 avril 2010) :

« M. Antoine Flahault a indiqué que les connaissances scientifiques actuelles sont insuffisantes pour préconiser une vaccination de masse. D'ailleurs, aucun pays n'a à ce jour tenté une stratégie de ''barrière'' contre les épidémies saisonnières de grippe. On a toujours appliqué une stratégie de protection des personnes à risques. De même, aucune étude n'a prouvé l'efficacité de la vaccination des personnes âgées contre la grippe saisonnière.

On doit donc dire, que pour la grippe H1N1, il n'existait pas de connaissances permettant d'apprécier l'efficacité d'une stratégie vaccinale de masse. »

Ou encore ceci :

« Analysant différents paramètres épidémiologiques du nouveau virus, il a indiqué que dès le mois de mai il était possible de considérer le virus A(H1N1) comme peu contagieux. »

Je pose donc la question : peut-on considérer qu'un ''clan'' pro-vaccination massive aurait finalement précipité son propre échec en écartant ceux qui, tout en étant favorables à la vaccination, étaient plutôt en faveur d'une vaccination limitée ?

Un point curieux : notre ministre de la Santé, après avoir essuyé une cuisante défaite avec son équipe de vaccination massive, vient d'assister, en tant que ministre des Sports, en direct et dans le stade après un très long voyage, à la débâcle totale de l'équipe nationale de foot. De quoi faire des cauchemars !

L'analogie peut paraître très lointaine et pour le foot elle n'y est sûrement pour rien, mais si on regarde les comportements humains plutôt que les objets auxquels ils s'appliquent on pourrait apprécier autrement cette analogie. 

Et maintenant (samedi 19 juin), la ministre des Sports, après avoir été plusieurs fois auditionnée par l'Assemblée nationale ou le Sénat en tant qu'entraineur de l'équipe nationale de vaccination contre la grippe, va auditionner la fédération de foot, le staff technique de l'équipe et les joueurs.

Elle  a déclaré que rien ne serait plus comme avant. Ces 2 affaires, foot et grippe, sont comme des tsunamis qui balaient l'ordre ancien. Les joueurs correspondent aux experts et les équipes aux comités d'experts. Les joueurs n'ont plus la cote et leurs maillots ne se vendent plus. Les experts n'ont plus la confiance du public ni des États.

 

 

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