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La Question des Vaccins
21 octobre 2007

Le vaccin Hépatite B peut-il retrouver la confiance des Français ?



Article daté du 26/09/2008 : " Vaccin hépatite B et sclérose en plaques : il n'y a pas que les enfants ! " en relation avec l'affaire du vaccin Engerix B et de l'enquête du professeur Marc Tardieu à l'hôpital de Kremlin -Bicêtre.



Après avoir connu un énorme succès pendant quelques années, à partir de 1995, puisque 25 millions de personnes furent vaccinées en quelques années dans notre pays, ce vaccin est maintenant boudé en raison, comme chacun le sait, des manifestations très graves comme des SEP (scléroses en plaque) apparues chez de nombreux vaccinés, les premiers symptômes se manifestant souvent dans les semaines ou les mois qui suivaient la vaccination. Mais aussi en raison des énormités qui accompagnèrent la campagne de lancement comme « l’hépatite B se propage par la salive et tue en un jour plus que le sida en un an » et l’exagération des chiffres (100 000 victimes par an en France). Tout cela est remarquablement exposé sur le site du revahb (www.revahb.org) association crée par un médecin se considérant lui-même victime de cette vaccination et qui a aujourd’hui recensé plus de 2000 cas présentant des caractéristiques qui pourraient les faire attribuer à cette vaccination.

L’objectif de cet article n’est pas de savoir si ces cas sont des coïncidences ou pas mais s’il existe une possibilité pour que l’opinion publique modifie son attitude en faveur du vaccin hépatite B. L’histoire de cette incroyable campagne de vaccination est racontée sur ce site et j’invite chacun à aller la lire tant elle est édifiante. Il y a aussi un bref article de l’Inserm sur ce thème « l’hépatite B, un objet de recherche en santé publique ».

Dans un premier temps il fut dit que l’hépatite B étant une maladie sexuellement transmissible il fallait vacciner en particulier les adolescents et les jeunes adultes puis entretenir l’immunité par des rappels tous les 10 ans. Depuis 1998 la vaccination des adultes n’est plus recommandée en population générale. La vaccination systématique est aujourd’hui recommandée pour tous les enfants dès l’âge de 2 mois et avant l’âge de 13 ans, en privilégiant la vaccination du nourrisson en 3 injections à 3, 5 et 18 mois. Après ces 3 injections initiales, les rappels ne restent recommandés que dans des situations particulières ou s’il existe des risques professionnels. Pour les professionnels les rappels éventuels sont laissés à l’initiative du médecin du travail.

Après avoir stoppé la vaccination dans les écoles, l’Etat a mis un frein à la massive campagne de publicité et a indemnisé une vingtaine de personnes en reconnaissant un lien possible de causalité entre leur maladie et le vaccin. La justice s'en mêle : cent cinquante procédures ont été déposées au civil, dont trois ont été gagnées en première instance, et cinq au pénal. Le doute a gagné d'autres pays occidentaux, en particulier les Etats-Unis.

Les réactions sur un blog

Il existe de très nombreux blogs type maman-bébé. En 2005, l’un d’entre-eux, parmi les plus importants, le blog bébé, ouvre une page sur la vaccination des nourrissons contre l’hépatite B. La présentation est très favorable :

« Je pense qu'il est préférable de vacciner nos enfants contre l'hépatite B afin de prévenir de maladies graves comme les hépatites aiguës fulminantes, les cirrhoses et les cancers du foie. Concernant, le développement de sclérose en plaques chez des patients vaccinés contre l'hépatite B, des études successives ont disculpé le vaccin de l'hépatite B. Finalement, la vaccination est souvent source de polémiques quant aux risques qu'elle peut engendrer mais le rapport bénéfices-risques est souvent en sa faveur. De plus, se faire vacciner est un acte santé public qui permet d'améliorer le niveau de santé de toute la population ».

Donc, rien de particulièrement subversif. Mais les réactions ne vont pas se faire attendre :

«  Parent d'un enfant de 9 ans, il a reçu à 5 mois une injections contre l'hépatite B et il est tombé malade avec une atteinte neurologique et maintenant ils est handicapé a 90% …Faute a pas de chance ! Pour obtenir réparation nous avons assigné le labo. Dure, dure la vie!!!!!!!!!!!!! »

Puis c’est une maman qui hésite et s’interroge :

« Je dois faire vacciner mon bébé de 5 mois contre l'hépatite B et pleins de gens me disent de réfléchir ..Que faire ? Et a l'adolescence si elle veut voyager dans des pays a risque, n'y a t-il pas plus de risque de se faire vacciner plus tard? »

Puis une maman vient témoigner pour sa fille vaccinée contre l’hépatite B :

  « Je suis la mère d’une jeune femme de 34 ans vaccinée contre l’hépatite B il y a une dizaine d’années car le docteur nous avait fait peur avec cette maladie. Elle est passée d’une adolescente brillante à une épave, foie et système nerveux ruinés, TOCS, extrême fatigue et dépression. Elle ne peut travailler et en France on ne peut prouver le lien vaccin-maladie. Elle est au RMI et ne peut se débrouiller seule. Que deviendra-t-elle quand nous ne serons plus là. Alors non ! Ne vaccinez pas !!! tout le monde sait que ce vaccin est toxique mais le monde des labos-médecins est pourri. »

Puis une autre

« Je me suis fait vacciné contre l’hépatite B et aujourd’hui je suis épileptique. Je n’ai jamais su comment je le suis devenu et en regardent sur mon carné de santé, la date correspond. Puis je me suis renseigné car j’ai des amis qui son épileptique et pour une de mes copines c’est exactement pareil. »

Et encore une autre :

« Il y a beaucoup plus de victimes du vaccin que les études annoncent. Le problème, c’est qu’elle ne sont pas recensées à ce jour(sept 2005). Parlez-en dans votre entourage et vous découvrirez beaucoup de personnes ayant été affectés avec des séquelles + ou – graves et ce n’est pas normal. Il faut changer la composition de ce vaccin anti-HB. Une maman et une victime du vaccin. »

Toutes ces personnes se considèrent comme victimes du vaccin. Elles pensent peut-être ainsi à tort et ce ne sont peut-être que de troublantes coïncidences. Mais le problème est de savoir si elles pourraient changer d’avis et surtout ce que penseront ceux qui lisent ces témoignages. Pencheront-ils, dans leur intime conviction, du côté de la version officielle qui voudrait accréditer la coïncidence ou non ?

Voici un élément de réponse sur le même blog :

 « Je devais vacciner mon bébé de 5 mois contre l'hépatite B demain, mais grâce à vos commentaires, je vais annuler le rendez-vous. Je pense maintenant qu'il faut pas toujours écouter son médecin. Merci. »

Cette maman avait sans doute fait faire les autres vaccins et n’est visiblement pas antivaccinaliste. Ce type d’attitude est-il une exception ou est-elle très générale ? Les statistiques pourraient donner un élément de réponse : 27% des enfants sont vaccinés contre l’hépatite B en France contre près de 95% en Allemagne par exemple.

Un vaccin devenu efficace à vie !

Il faut d’ailleurs bien reconnaître que le discours interpelle : après nous avoir dit qu’il fallait des rappels tous les 10 ans on nous annonce que le vaccin est pratiquement efficace toute la vie s’il est réalisé jeune…C’est peut-être vrai mais il s’agit quand même d’un vaccin beaucoup trop récent pour autoriser des conclusions aussi péremptoires. On aimerait savoir sur quoi reposent de telles conclusions. De plus il faut reconnaître qu’elles arrivent au bon moment pour justifier la suppression des rappels chez l’adulte et là, on peut avoir un doute qui s’installe et ferait penser que cette histoire est un peu trop cousue de fil blanc. Je n’en sais rien mais le doute est bien là et difficile à chasser. Il y a eu trop d’affirmations fausses sur cette maladie et sa vaccination pour que soudain une nouvelle affirmation devienne totalement crédible.

Plan Parlementaire pour relancer la vaccination

L’Opeps, l’Office parlementaire d’évaluation des politiques de santé s’est penché sur la question des vaccinations et a chargé la société Alcimed d’étudier la politique vaccinale en France. Le 20 septembre 2007 c’est Mme Marianne Morini, consultante de cette société, qui a présenté à un groupe de parlementaires une méthodologie pour améliorer la politique vaccinale de la France. Cela a donné lieu à des échanges avec ces parlementaires ainsi qu’à un rapport de 311 pages…Extraits des échanges :

Mme Claudine Blum-Boisgard a estimé que la formation des médecins doit également leur apprendre à informer les familles en désamorçant les polémiques relatives à la vaccination, par exemple celle contre l'hépatite B.

M. Bernard Debré, député, s'est déclaré circonspect sur cette proposition. Dans le cas du vaccin contre l'hépatite B, il est difficile d'informer les familles, dès lors que les interrogations scientifiques sur son innocuité n'ont pas toutes été résolues.

M. Nicolas About, sénateur, vice-président, a fait valoir que les médecins peuvent, à tout le moins, être incités à indiquer aux familles que les cas de sclérose en plaques ne sont pas plus nombreux en Allemagne, où le taux de couverture contre l'hépatite B est très élevé, qu'en France.

Mme Marianne Morini a estimé que ce type d'informations doit effectivement être donné aux médecins.

Mme Claudine Blum-Boisgard a indiqué que ces données existent à l'Afssaps, mais qu'elles sont difficilement accessibles.

Voici les taux de couverture vaccinale des nourrissons contre l’hépatite B : il est de 24% en France, de plus de 50% en Espagne, de 90% en Italie et en Allemagne, (source Réseau Hôpital ). Le problème c’est qu’il s’agit de la couverture vaccinale des nourrissons alors que les SEP sont apparues chez des adultes vaccinés ! Il y a eu beaucoup d’adultes vaccinés en France et sans doute très peu en Allemagne. D’ailleurs l’objectif initial de la campagne lancée en octobre 1994 ne visait pas les adultes dans leur ensemble. C’est la formidable "réussite" de la propagande de lancement de la campagne qui a entraîné dans la vaccination des millions de français. Face à ce succès qui engendra une difficulté d’approvisionnement, on se souvient de l’injonction lancée par le ministre au laboratoire : "doublez les cadences!" La proposition du sénateur About ne répond donc pas à la question mais pourrait au contraire la raviver…Il a insisté sur la nécessité de la cohérence :

M. Nicolas About, sénateur, vice-président, a estimé, pour sa part, que l'axe premier serait d'améliorer la cohérence du discours officiel…

Oui, mais un discours cohérent ne peut s’installer dans la durée que s’il est vrai et crédible. Chercher à imposer une cohérence apparente par un seul et même discours avant d’avoir établi la vérité c’est mettre la charrue avant les bœufs. Notre sénateur ne devrait pas oublier non plus que le discours officiel a commencé en octobre 1994 par une déclaration du ministre de la santé à la télévision et que les Français ont de la mémoire. Il n’est pas possible de tout effacer et de recommencer à zéro avec un nouveau discours qui serait peut-être cohérent en lui-même mais ne le serait pas avec les discours précédents. Je ne suis nullement convaincu que cela contribuerait à rétablir la confiance, bien au contraire.

 

La Confiance, le Bien le plus précieux

Notre Santé publique a une obsession, la couverture vaccinale, la fameuse CV. Tout est sacrifié pour quelques vaccinés de plus, y compris la Confiance sans laquelle aucune action de santé publique ne pourra jamais s’inscrire dans la durée. La Confiance du public dans les acteurs de la santé publique n’exige pas que toutes les actions menées soient d’une totale innocuité mais que les inconvénients et les limites de ces actions soient clairement énoncés, reconnus, les victimes de ces inconvénients étant correctement traitées et indemnisées. La Confiance ne peut donc s’inscrire que par la Vérité. On retrouve ainsi le sigle CV, Confiance et Vérité, dont notre Santé Publique devrait faire sa nouvelle obsession et son nouveau slogan. Espérons…

Mais le risque est qu’à trop vouloir sauver un vaccin nos responsables sacrifient aussi la confiance que le public place encore dans l’autorité médicale et qu’à vouloir que tous les médecins alignent leur discours ils sacrifient aussi la confiance que les patients ont encore dans leur médecin. Mais les médecins le savent et je doute qu’ils se laissent tous faire…

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Commentaires
Y
vaccins en novembre poussée en juillet!!!!!
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