Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Question des Vaccins
6 décembre 2019

Pic significatif de scléroses en plaques chez les enfants

 

Un pic significatif de scléroses en plaques chez les enfants !

 

L’existence d’un premier pic de sclérose en plaques peu de temps après la vaccination contre l’hépatite B n’est plus nié aujourd’hui. Par contre, il est affirmé qu’il a été démontré qu’il n’y avait pas de second pic se produisant quelques années plus tard (Langer Gould par exemple). Ces 2 pics correspondent sans doute à des genèses différentes de la maladie :

1- Pour le premier pic, il est admis que la personne avait une myéline déjà fragilisée et que la vaccination aurait précipité la dégradation de celle-ci. Il est souvent affirmé que la maladie n’aurait pas manqué de se manifester plus tard au décours d’une maladie infectieuse. C’est possible mais en pareil cas mieux vaut le plus tard possible !

2- Pour le second pic, il s’agirait plutôt de personnes qui auraient pu éviter la maladie sans cette vaccination mais chez lesquelles cette vaccination aurait généré un processus provoquant une dégradation qui mettra plusieurs années avant de se manifester.

Cette seconde  possibilité étant niée, il est intéressant de mettre en évidence l’existence d’un tel pic.

 

Il existe dans les données de la publication Mickaeloff-Tardieu de décembre 2007 un pic caché de scléroses en plaques [1]. Avec les données publiées, ce pic apparaît sur les années 3 et 4 qui suivent la vaccination contre l’hépatite B quand on compare aux 2 années précédentes et aux 2 années suivantes.


Les auteurs avaient retenu 80 cas de sclérose en plaques chez les enfants qui avaient été vaccinés contre l’hépatite B avant que la première atteinte démyélinisante se manifeste. Voici leur répartition par année :

année

1

2

3

4

5

6

> 6

cas

14

14

18

16

9

3

6

 

En les regroupant par 2 années consécutives, on obtient :

Années

1+2

3+4

5+6

cas

28

34

12

 

En modélisant par des lois de Poisson on peut constater que l’écart entre 34 et 12 sur une même durée de 2 ans est très significative. Par contre ce n’est bien sûr pas le cas entre 28 et 34. On ne peut donc parler d’un pic significatif. Sauf que la modélisation utilisée implicitement suppose le même nombre de cas attendus sur 2 périodes de même durée et que cette modélisation n’est pas adaptée ici. Pourquoi ?

Dans leur collecte des données, les auteurs avaient placé une barrière à 16 ans pour l’apparition de la première atteinte démyélinisante. Aussi, un adolescent vacciné à 15 ans n’aura qu’une seule année devant lui pour manifester cette première atteinte alors qu’un enfant vacciné en classe de sixième à l’âge de 11 ans en aura 5. Il pourra donc aussi bien appartenir à la première année qu’aux suivantes alors que l’adolescent n’a aucune possibilité d’appartenir à la seconde année par exemple.

De ce fait, le nombre de cas attendus en l’absence d’une action de la vaccination sera un escalier descendant et non pas un plateau uniforme, ce qui change tout. Bien sûr il est impossible de savoir ce que serait cet escalier descendant mais on peut le choisir a minima, c’est à dire avec les marches les plus faibles possibles, soit une unité ce qui donne pour les 4 années successives : 13, 12, 11, 10.

Je suppose donc qu’il s’est produit au moins 1 cas dans l’année qui suit la vaccination et qui ne se serait pas produit sans celle-ci. Ce n’est pas une hypothèse excessive car il est aujourd’hui reconnu que cette vaccination peut avoir un effet accélérateur précipitant l’apparition de la maladie peu de temps après la vaccination. Il y a d’ailleurs 10 cas dans le premier semestre contre 4 sur le second.

 

Cette modélisation en escalier donne 21 cas attendus au cours des années 3+4 cumulées contre 34 observés. Et là, l’écart de 13 cas devient significatif comme il est facile de le mettre en évidence : pour une loi de Poisson, la variance est égale à la moyenne, soit ici 21 ; la racine carrée de la variance, soit 4,58, est l’écart-type qui est l’unité à prendre en compte et non pas 1 ! En divisant 13 par l’écart-type on obtient la distance entre la valeur observée et la valeur théorique mesurée en nombre d’écarts-type, soit 2,84. Cette distance est considérée comme significative quand elle dépasse 2 écarts-type, ce qui est largement le cas ici.

CONCLUSION

L’escalier descendant choisi étant pratiquement le plus modéré possible, nous sommes fondés à conclure que la première atteinte démyélinisante conduisant à la sclérose en plaques est significativement plus souvent apparue au cours des années 3, et 4 qu’au cours des 2 années précédentes et bien sûr qu'au cours des années suivantes.

En fait, nous savons [2]  qu’il y a eu un excédent très significatif de SEP chez les vaccinés HB quand on les compare aux non vaccinés HB dans l’ensemble des 349 atteintes démyélinisantes retenues dans la publication Mikaeloff-Tardieu 2008 : 52 % de conversion en SEP parmi les vaccinés HB contre 32 % parmi les non vaccinés HB, ce qui est très significatif : moins d’une chance sur 10 000 d’observer un tel écart par le seul fait du hasard.

Le résultat que je présente ici permet de préciser que cet excédent ne se répartit pas de façon uniforme sur les 4 premières années mais plutôt sur les années 3 et 4. Si nous disposions de la répartition des cas par semestre et même par trimestres, il deviendrait possible de préciser cette fenêtre qui pourrait être entre 20 mois et 40 mois par exemple.

 

[1] Sclérose en plaques chez les enfants après la vaccination contre l’hépatite B :

http://archpedi.ama-assn.org/cgi/content/full/161/12/1176

[2]  Un signal fort oublié :  http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2018/01/14/36048343.html

 

Publicité
Publicité
Commentaires
La Question des Vaccins
Publicité
Derniers commentaires
Archives
La Question  des Vaccins
Publicité