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La Question des Vaccins
3 octobre 2017

L'impossible éradication de la rougeole

LA ROUGEOLE ET SA VACCINATION

Extraits et copies d'écrans de la thèse de Diane Ninkam Nghemning (Grenoble 2002 [1])

On retiendra cette information capitale authentifiée et commentée ci-dessous :

 

« Par conséquent, le virus de la rougeole peut circuler sans être détecté dans une population vaccinée, ce qui augmente faussement l'estimation de l'efficacité de la vaccination (Orenstein et al. 1988) »

 

Le nom de l'auteur est caché par la pancarte ''Click to read'' car en cliquant pour lire plus confortablement il n'était plus possible de faire des copies d'écran...

 

 

La copie d'écran ci-dessous permet d'authentifier immédiatement cette citation majeure et capitale (page 41) :

« le virus de la rougeole peut circuler sans être détecté dans une population vaccinée »

 

 Par conséquent, le virus de la rougeole peut circuler sans être détecté dans une population vaccinée, ce qui augmente faussement l'estimation de l'efficacité de la vaccination (Orenstein et al. 1988) »

 

 « Une épîdémie de rougeole s'est déclarée aux Etats Unis dans une population où 99% des enfants avaient été vaccinés (Gustafson et al ; 1987) »

 

Toujours page 41 cet extrait confirme et précise les formes prises par l'infection au cours de cette circulation ''à bas bruit'' :

 

« Du point de vue clinique, la rougeole qui sévit dans les populations vaccinées est différente de la rougeole classique. Bien que le plus souvent asymptomatique, elle présente parfois des signes cliniques atténués. »

 

COMMENTAIRES

 

Ce fait est évidemment capital. Il remet en cause l'éradication du virus, l'élimination de la maladie ainsi que l'altruisme de la vaccination.

 

Eradication d'un virus 

L'éradication signifie arrêt de la circulation du virus, ce qui permet de supprimer les moyens de lutte.

Il est affirmé sur la place publique que la vaccination permettra de stopper la circulation du virus si la couverture vaccinale est suffisante. Les faits observés démontrent le contraire, des couvertures vaccinales maximales n'empêchant pas le virus de la rougeole de circuler, même dans des pays très développés comme les Etats Unis.

Elimination d'une maladie :

L'élimination d'une maladie signifie seulement que la maladie est devenue très rare et qu'on est en mesure d'éviter les épidémies en maintenant les moyens de lutte.

Le fait que le virus puisse se maintenir dans une population malgré des taux de vaccination très élevés, pratiquement maximaux, associé au fait que la vaccination demande que l'enfant ait perdu ses anticorps maternels pour être efficace (d'où une lacune immunitaire nécessaire), que l'immunité faiblit avec le temps et que la vaccination ne peut immuniser tous les vaccinés rend impossible son élimination.

Voici des copies d'écran pour authentifier immédiatement la véracité de ces affirmations :

Page 29

 

«Les vaccins actuellement disponibles ne parviennent pas à bloquer complètement la transmission du virus dans la population .

On ne peut pas vacciner les enfants avant l'âge de neuf mois car la présence d'anticorps maternels réduit l'efficacité de la vaccination (Siber et al. 1993). »

 

Page 43

 

 

 

«L'occurence simultanée des cas de rougeole atténués et d'échecs secondaires de la vaccination suggère que l'efficacité de la vaccination serait suffisamment faible pour qu'il y ait des épidémies dans les populations vaccinées, ce qui remet en cause les facteurs permettant d'apprécier l'efficacité de la vaccination.»

 

« ...l'hypothèse selon laquelle le vaccin vivant atténué induirait une protection à vie (Krugman 1983) a été remise en question après les épidémies de rougeole survenues chez des enfants ayant été vaccinés 15 ans auparavant (Gustafson et al. 1987;Samb et al ; 1995). »

 

 

 

Page 52

 

« Il a été rapporté des cas de rougeole chez des individus présentant une séroconversion après la vaccination. »

Page 53 Conclusions de l'auteure de la thèse :

 

"Au regard de toutes ces études, nous pouvons dire que l’immunité acquise par le vaccin contre la rougeole semble être un continuum, allant d’une protection totale et durable à une protection minimale ou nulle, en passant par une protection partielle ou temporaire. »

 

Elle peut ainsi affirmer :

 

« Cette flexibilité de la réponse immunitaire est responsable

de la circulation occulte

du virus de la rougeole dans la population vaccinée."

 

 

 

 Comment soutenir dans ces conditions que la faiblesse de la couverture vaccinale serait seule responsable et que toutes les cas de rougeole qui apparaissent seraient évitables par la vaccination comme on le dit trop complaisamment ?

 

 

 

 Expérience dans une île du Pacifique

 

 

 

 Voici ce qui a été rapporté au Colloque qui s'était tenu à Lyon le 2 décembre 1997  « Les maladies à prévention vaccinale dans les collectivités d'enfants et d'adolescents »

 

Communication de Daniel Lévy-Bruhl (InVS) (page 34 ; version papier seulement) :

 

 

 

«  Il y a eu une publication intéressante l'an dernier (1996) : sur une petite île isolée du Pacifique, dans laquelle il y avait eu une activité de vaccination 27 ans auparavant, aucun cas de rougeole n'avait été enregistré depuis...jusqu'à ce qu'une épidémie de rougeole survienne. C'est une situation expérimentale dans laquelle il n'y a ni rappels naturels, ni introduction du virus de la rougeole sur l'île. »

 

Question : d'où venait le virus s'il n'y avait plus de rougeole manifestée sur l'île et s'il n'y a pas eu d'importation ?

 

L'hypothèse la plus vraisemblable est qu'il avait circulé ''à bas bruit'' dans la population et qu'il pu à nouveau provoquer des formes aigües de la maladie quand l'immunité d'une partie de la population commença à faiblir.

 

Il ne faut pas oublier que si les experts et les autorités sont obnubilés par la couverture vaccinale à 2 ans, le virus s'intéresse à l'immunisation de la population entre 0 et 100 ans …

 

Des rappels pourraient-ils régler la question ? Le vaccin étant à virus vivant, comme pour les enfants il sera neutralisé par les anticorps présents. Or ces anticorps ne disparaitront pas au même âge chez des adultes, aussi il sera impossible de proposer des rappels efficaces au même âge, par exemple à 35 ans.

 

Altruisme de la vaccination contre la rougeole ?

 

Le vaccin étant à virus vivant il n'est pas possible de vacciner des personnes ayant un déficit immunitaire. Ainsi, parmi les 10 cas de rougeole décédés entre 2008 et 2016 il y en avait 7 avec un déficit immunitaire. Ces 10 cas n'étaient pas tous des enfants, comme il fut affirmé, car le plus jeune avait 11 ans, un autre avait entre 12 et 14 ans, 3 entre 15 et 23 ans, 3 entre 23 et 29 ans, un avait 30 ans et le plus âgé 68 ans.

 

En rappelant ces cas, Il a été affirmé que la vaccination des autres permettrait de protéger ces personnes ayant un tel déficit. Malheureusement, comme le virus peut circuler sans être détecté, une telle affirmation est sans fondement. Plus encore, en l'absence de vaccination collective on pourrait être alerté par les cas se produisant au voisinage de cette personne, ce qui offrirait une chance pour la protéger des contaminations. Par contre, la circulation occulte du virus est imparable.

 



 

Un exemple chez le bétail

 

 

 

La vaccination contre la fièvre aphteuse est interdite en France pour le bétail. La raison en est justement que si les animaux vaccinés ne tombent pas malades ils peuvent transmettre le virus, ce qui le rendrait incontrôlable. Si la rougeole était une maladie du bétail, sa vaccination serait interdite.

 

En l'an 2000 il y eut une importation de fièvre aphteuse en France à la suite de l'épizootie en Grand Bretagne. Des éleveurs manifestèrent pour réclamer le retour de la vaccination afin d'éviter, pensaient-ils, les abattages. Les experts ont précisé qu'il n'était pas question de vacciner car on perdrait tout le bénéfice de l'éradication acquise du virus des élevages français. Que si on le faisait ce serait pour gagner du temps si on était débordé mais que les animaux vaccinés seraient néanmoins abattus.

 

 

 

Couverture vaccinale ou pistage du virus ?

 

 

 

La lutte contre les épizooties du bétail comme celle de l'éradication de la variole chez l'homme (entre-autres) ont clairement démontré que pour éradiquer un virus il était essentiel de savoir où il se trouve. Si la vaccination fait perdre la trace du virus comme c'est le cas avec la fièvre aphteuse et la rougeole, on échoue.

 

Bien que cette problématique n'existait par pour la variole, les campagnes d'éradication qui visaient seulement à élever la couverture vaccinale ont échoué. Il fallut pister le virus et cela fut réalisé par de grandes campagnes d'affichage montrant une petite fille atteinte par la variole. L'affiche avait été imprimée à 2 milliards d'exemplaires, autant que de doses de vaccins. Des équipes interrogeaient les habitants, leur demandant s'ils avaient vu de tels cas, offrant même des récompenses jamais payées.

 

Une fois repérés, les malades étaient isolés ainsi que leurs contacts (personnes proches). C'est ainsi que la variole a été vaincue et non par une élévation de la couverture vaccinale, quoiqu'on en dise. De plus, s'il est exact que ces contacts étaient aussi vaccinés, on sait aujourd'hui que dans ces conditions cette vaccination était pour le moins inefficace.

 

 

 

Vérités scientifiques et vérités publiques

 

Sur ces questions brulantes de santé publique et de vaccinations on est contraint de constater l'existence de 2 vérités, celle qui circule dans l'espace publique et celle connue par les experts. Par exemple, si les experts de cette question savent que la variole n'a pu être vaincue par la vaccination, les populations doivent croire que c'est la vaccination qui en a triomphé...

 

De même, si les experts de la rougeole savent que le virus de la rougeole peut circuler sans être détecté dans les populations vaccinées, même à 99%, l'affirmation propagée dans l'espace publique est que la vaccination arrête la circulation du virus...

 

 Voici le résumé d'une communication plénière présentée au congrès Sfsp-Adelf des 4-6 octobre 2017 à Amiens :

 

(Sfsp : Société française de santé publique ; Adelf : association des épidémiologistes de langue française)

 

 Henri Bergeron - Directeur du Master «Organisations et Management des Ressources Humaines», Directeur du programme Santé du LIEPP, Coordinateur scientifique de la Chaire Santé de Sciences Po

 

« Nous envisageons dans cette présentation d’explorer les rapports d’affinité élective entre science et politique. Nous considérons ces rapports non comme une donnée, un point de départ de l’analyse, mais comme une construction dont il s’agit de décrire les conditions de possibilité, et, symétriquement, d’impossibilité. L’intervention tentera d’apporter quelques éléments de réponses aux questions suivantes :

 

1- qu’est-ce qui détermine la compatibilité d’un énoncé scientifique avec des impératifs d’ordre politique ?

 

2- Qu’est-ce qui fait obstacle à la circulation dans les espaces de la décision politique de certains faits pourtant consensuels dans les communautés scientifiques qui les produisent ?

 

 3- Plus généralement : quels sont les mécanismes de la sélection des savoirs à des fins d’action publique ? »

 

 Ce processus de sélection des savoirs à des fins d'action publique crée effectivement 2 vérités, la ''vérité scientifique'' à diffusion limitée et la ''vérité à destination du public'' qui va circuler dans l'espace publique et qui sera propagée non seulement par les médias mais aussi par l'enseignement dans les écoles. On la retrouvera aussi, entre-autres, au niveau des débats parlementaires et des études juridiques.

 J'ai participé à ce congrès en présentant une communication orale "Sur des usages inadaptés des tests statistiques en épidémiologie". Le résumé (300 mots) ainsi que le diaporama (muet) sont sur le site du congrès www.adelf-sfsp.fr/?p=15493

 

[1] On peut retrouver cette très belle thèse en tapant son titre :

SOUCHES AFRICAINES DU VIRUS DE LA ROUGEOLE :
  ETUDE DE L’INTERACTION VIRUS-CELLULE    ET ANALYSES PHYLOGENETIQUES

Le lien direct est :

https://www.yumpu.com/fr/document/view/38634696/souches-africaines-du-virus-de-la-rougeole-etude-

 

[2] La référence vers Orenstein (ou autres auteurs cités dans la thèse) se trouve page 162 de la thèse.

 

 

 

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