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La Question des Vaccins
31 octobre 2010

Les cas de rougeole confirment les effets délétères de la vaccination

Additif du 7 décembre 2011 : je viens de regarder ce jour "C dans l'air" l'émission d'Yves calvi sur la 5. C'était sur les virus. On a pu y entendre Daniel Floret président du CTV (Comité technique des vaccinations). Pour lui, la rougeole qui avait pratiquement disparu en France, est passé de 50  à 50 000 cas en quelques années avec 20 cas mortels. Cela serait dû, selon lui, à un relâchement de la couverture vaccinale. Mais rien n'indique, bien au contraire, que le nombre de vaccinés contre la rougeole aurait baissé en France depuis quelques années. Bien au contraire, il a continué à progresser régulièrement.

Quant aux 50 000 cas ils semblent avoir été très généreusement arrondis :

Dans le dernier bilan InVS du 15 novembre 2011 on lit :

"Depuis le 1er janvier 2008, plus de 22 000 cas de rougeole ont été déclarés en France...Pour les 10 premiers mois de 2011, près de 15 000 cas ont été notifiés"

Certes je veux bien croire que tous les cas ne sont pas déclarés mais quand même, comment fait-il pour assurer avec un tel aplomb qu'on serait passé à 50 000 cas annuels ?

Fin de l'additif

Additif du  21 octobre 2011 : Le Québec semble confirmer l'analyse faite dans cet article : 

Épidémie de rougeole chez des enfants vaccinés avec 2 doses au Québec. Les spécialistes s'interrogent :

« It's generally assumed that the measles vaccine, when given in a two-dose schedule in early childhood, should protect against measles infection about 99 per cent of the time. So the discovery that 52 of the 98 teens who caught measles were fully vaccinated came as a shock to the researchers who conducted the investigation. »

Fin de l'additif 

L'InVS vient de publier un bilan provisoire de la rougeole en France au 5/10/2010. Il confirme ce qui était prévisible depuis longtemps (et d'ailleurs prévu par les experts), à savoir : le déplacement des cas vers les adultes qui sont moins bien immunisés par la vaccination qu'ils ne l'étaient auparavant par la maladie ainsi que vers les enfants de moins d'un an qui, pour la même raison, sont moins bien immunisés par leur mère (bulletin InVS) [1]:

 

Extraits :

 

« Evolution de l’Incidence des cas déclarés

Entre le 1er janvier 2008 et le 31 août 2010, 5 221 cas de rougeole ont été déclarés en France.
L’incidence des cas déclarés était de 0,95 / 100 000 en 2008 (604 cas), de 2,5 / 100 000 en 2009 (1 544 cas).
Depuis le début de l’année 2010, on a recensé à ce jour 3 094 cas.

Alors que la proportion des cas signalés âgés de 20 ans ou plus était de 17 % en 2008, celle-ci est passée à 23 % en 2009.

Sévérité des cas

Parmi les cas de rougeole survenus entre janvier et août 2010, plus du tiers des cas déclarés ont été hospitalisés (39 % des moins de 1 an et 52% des plus de 20 ans). »

 

En 2008 le nombre de cas déclarés de rougeole (la déclaration est obligatoire depuis 2005) était 604 dont environ 25 enfants de moins d'un an  alors qu'il y en a déjà 164 pour 2010.

Ces constats confirment a posteriori l'analyse que je faisais dans un autre article de ce blog, ''La rougeole peut-elle être éradiquée ?''


La publication du bilan InVS a été rapportée au journal de TF1 de Claire Chazal du 29/10/2010. On peut revoir le passage (1'45'') sur YouTube où le professeur François Bricaire rappelle les graves dangers neurologiques d'une maladie le plus souvent bénigne sous nos latitudes. Oui, on ne peut nier que le virus de la rougeole puisse déclencher des conséquences très graves. Mais le problème justement est que la vaccination, en déplaçant en particulier la maladie vers les enfants de moins d'un an chez lesquelles elle est particulièrement graves, ne pourra résoudre ce problème.

On sait aussi que la maladie est plus grave chez l'adulte comme l'atteste les chiffres de l'InVS (52% des cas de plus de 20 ans ont été hospitalisés) et que l'augmentation de ces cas est aussi une conséquence délétère de la vaccination.

Notons que le cas le plus âgé avait 86 ans...Cela se produisait-il avant la vaccination ? Avait-il déjà eu la rougeole ? C'est vraisemblable mais ''ils'' ne posent même pas la question ...quitte à répondre ''on n'a pas pu savoir.

 

« Statut vaccinal des cas

Le statut vaccinal a été renseigné pour 2 524 des 3 094 cas survenus entre janvier et août 2010, soit 82 % des cas. Sur l’ensemble des cas déclarés, 82 % n’étaient pas vaccinés contre la rougeole, 14% avaient reçu une seule dose, 3 % avaient reçu deux doses et le nombre de doses était inconnu pour 2% »

Observons aussi que si les bilans de l'InVS donnent les proportions de personnes non vaccinées ou avec une seule dose, ils ne disent jamais combien étaient en règle avec le calendrier vaccinal qui prévoit une  seule dose pour ceux nés entre 1980 et 1991 (s'ils n'ont pas fait la rougeole), 2 doses pour ceux nés après 1991 (première dose à 1 an,  9 mois  au plus tôt si collectivité; seconde dose entre 13 mois et 2 ans). Aucune vaccination n'a été recommandée pour ceux nés avant 1980.

Ainsi, parmi les 82% n'ayant reçu aucune dose, on aimerait savoir pour combien aucune dose n'était prévue car ils étaient alors en règle avec le calendrier vaccinal. Parmi eux il y avait des personnes de plus de 30 ans mais aussi des enfants de moins de 9 mois, l'âge minimum pour la vaccination. Ce nombre est donné : 159 enfants avaient moins de 9 mois et n'étaient donc pas vaccinables.

*Les données réactualisées pour 2010 donnent 405 cas de moins d'un an dont 232 de moins de 9 mois.

Il y a en effet une raison importante pour ne pas faire cette vaccination plus tôt : les anticorps maternelles empêchent la vaccination d'être efficace. Sans parler des autres vaccinations, très nombreuses au cours de la première année.

Il y a donc eu en tout 405 cas déclarés de moins d'un an et donc 173 entre 10 et 12 mois alors que la vaccination est normalement recommandé à 12 mois et qu'il faut un certain délai pour que la vaccination puisse se montrer efficace. Combien parmi eux auraient pu être protégé par une vaccination réalisée à 9 mois ? Combien n'étaient pas en collectivité et étaient donc en conformité avec les recommandations ?

La même question se pose pour les 2 doses : combien avaient l'âge pour avoir reçu ces 2 doses (au moins 13 mois et être nés après 1991) ?

Le bilan de l'InVS donne 394 cas d'au moins 30 ans qui n'avaient pas à être vaccinés pour être en conformité.  De plus, 3% des 2524 au statut vaccinal renseigné, soit 76, avaient reçu 2 doses et étaient donc aussi  en conformité. Comme 394+159+76=629 qui représente 20,3% des 3094 cas déclarés en 2010, on peut dire, malgré l'indigence des renseignements fournis, que plus de 20% des cas déclarés étaient en règle avec le calendrier vaccinal.

D'une manière générale, la bonne information serait : combien étaient en règle avec les recommandations vaccinales ? Cela, ils pourraient le dire. Pourquoi ne le font-ils pas ?

 

Notons aussi qu'aucune communication n'est faite sur le statut vaccinal des mères des cas de rougeole de moins d'un an alors que cette information serait importante. La vaccination dans l'enfance, même avec 2 doses, permet-elle, 20 ans plus tard, de protéger les enfants pendant les premiers mois ?

A ce sujet, le

BEH n°22 du 29 mai 2009 reconnait :

« Il est connu que les anticorps maternels induits par la vaccination persistent moins longtemps chez le nourrisson que ceux acquis lors de l’infection. »

 

On peut suivre l'évolution de la rougeole en France sur le site de l'InVS, page d'accueil, dossier Rougeole en haut à droite. L'épidémie s'amplifie début 2011 et pourrait signer l'échec de la vaccination comme cela était prévisible. La seule chose qui ne l'était pas était le moment où cela se manifesterait et l'amplitude du phénomène. Les experts l'avaient d'ailleurs prévu comme j'avais pu l'entendre aux journées de veille sanitaire de novembre 2005.

 

[1] http://www.invs.sante.fr/display/?doc=surveillance/rougeole/donnees/donnees_310810.htm

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Commentaires
B
Bonjour<br /> <br /> D'abord merci pour votre message.<br /> <br /> Rien n'indique un relâchement de la vaccination en France par rapport aux années précédentes quand la rougeole se faisait très rare, au contraire d'ailleurs.<br /> La France n'est pas le premier pays où ce phénomène se produit. En 2006, quand le nombre de cas déclarés de rougeole en France était de l'ordre de 60 cas, l'Allemagne et la Suisse connaissaient des épidémies importantes alors qu'elles avaient beaucoup vacciné.<br /> <br /> Il s'agit d'un effet "mécanique" si l'on peut dire et je l'ai expliqué dans d'autres articles. C'est parfaitement connu des épidémiologistes et ce qui arrive, ils l'avaient prévu comme j'avais pu l'entendre aux journées de veille sanitaire de l'InVS le 30 novembre 2005.<br /> <br /> C'est assez simple : avant la vaccination les adolescents et les adultes sont immunisés par leur rougeole et la circulation du virus chez les enfants qui entretient leur immunité. Donc en particulier les futures mères qui immunisent ainsi fortement leur bébé pendant au moins la première année.<br /> <br /> La vaccination, parce qu'elle est efficace justement, ajoute, dans un premier temps, à ces immunisés les enfants vaccinés. D'où une baisse rapide et considérable du nombre de cas. MAIS, à terme, la réduction considérable de la circulation du virus grâce à la vaccination a pour effet de supprimer l'entretien de l'immunité chez les adultes, même très probablement chez ceux qui ont déjà fait la rougeole, quoi qu'on en dise et chez ceux qui n'ont connu de la rougeole que sa vaccination.<br /> <br /> Résultat : beaucoup d'adultes n'étant plus immunisés, ils font des rougeoles à la suite de l'importation du virus. Les mères n'immunisent plus leurs bébés et on constate des rougeoles chez des nourrissons dès la naissance.<br /> <br /> Ces rougeoles sont alors souvent beaucoup plus graves que celles qui se produisaient chez les enfants d'âge scolaire. Elles sont la conséquence indéniable et connue de l'efficacité du vaccin et non de son inefficacité. Mais efficacité qui a des limites.<br /> <br /> Limites dans le temps bien qu'on ait affirmé que la vaccination protégeait toute la vie une fois qu'on avait séroconverti.<br /> Même limite très probablement quand on a fait une rougeole : la protection "à vie" n'avait été observée que sur des populations où le virus circulait et créait ainsi des rappels naturels.<br /> <br /> On voit alors des rougeoles chez des personnes de 50 ou 70 ans.<br /> <br /> Pour éviter cela il aurait fallu que TOUS les pays du monde marche de concert et non de façon décalée afin que certains ne constituent pas des réserves de virus pour réinfecter les autres pays quand ceux-ci arrivent dans cette période critique.<br /> <br /> En contact étroit et quotidien avec l'Afrique où il y a beaucoup de rougeole, la France est ainsi beaucoup plus exposée que la Suède ou la Finlande quand elle arrive dans cette phase critique inévitable.
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Z
Bonjour<br /> Etes vous en train de dire que la vaccination est inefficace et que l'épidémie de rougeole en est la conséquence? Parce que vous titrez "les effets délétères de la vaccination", mais n'est ce pas plutôt parce qu'il y a eu un "relâchement" et un non respect des consignes de vaccination que cette épidémie surgit? Je n'ai pas très bien compris votre opinion.<br /> <br /> zixulette
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