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La Question des Vaccins
10 juin 2009

Lève-Toi, Pandémie Désirée* !

Additif (11 juin 2010) :

Confirmation de cet article au cours des auditions d'experts à l'Assemblée Nationale (11 mai 2010). Il s'agit de celle de Marc Gentilini et de François Bricaire.


« M. François Bricaire. Je ne voudrais pas avoir l’air de défendre qui que ce soit. Je vous réponds sur la base d’éléments que j’espère les plus scientifiques possible. Il est vrai que le Mexique a initialement déclaré des décès imputés finalement à tort à la grippe. La surveillance épidémiologique dans ce pays n’est pas aussi facile et donc fiable que dans d’autres. Quoi qu’il en soit, à ce stade, on craignait une pandémie qu’on voyait, j’allais dire enfin, arriver…

M. Gérard Bapt (député). « Enfin », c’est exactement cela !

M. le président Jean-Christophe Lagarde. J’ai moi aussi le sentiment qu’on attendait tellement une pandémie que lorsque celle-ci est arrivée, on s’est dit que c’était la bonne !

M. François Bricaire. Tout à fait. Et il y a bel et bien eu pandémie.

M. le président Jean-Christophe Lagarde. Mais pas la pandémie mortelle, attendue, redoutée – ou espérée – par les spécialistes !

M. François Bricaire. Chacun devrait s’en réjouir.

M. Marc Gentilini. Il faut voir comment l’information était traitée au journal télévisé de 20 heures et dans la presse – il est un grand quotidien du matin que je ne peux plus lire tant m’a choqué la manière proprement scandaleuse dont y a été relatée l’épidémie de grippe A. Pendant des mois, la désinformation a succédé à la désinformation. On annonçait presque avec délectation les morts, surtout quand, « enfin », il y en avait un sans pathologie ni facteur de risque associés. Il ne faut pas que cela puisse se reproduire.

M. François Bricaire. Nous en sommes d’accord. Les médias ont exprimé des regrets, les scientifiques j’en suis moins sûr. Il n’y a pas eu le nombre de morts attendus – pour ne pas dire souhaités. On a en effet pu se demander à un moment si certains ne souhaitaient pas des morts pour justifier le dispositif mis en place. »

Confirmation a posteriori des idées de cet article : au cours de l'audition au Sénat de Jérôme Sclafer, membre du CTV depuis 2002, celui-ci a déclaré (12 mai 2010) :

"M. Jérôme Sclafer a estimé que la pensée scientifique catastrophiste qui a dominé le débat ne pouvait résulter d'une sorte d'autocensure des experts. Elle s'explique davantage par deux éléments :

- d'une part, le fort investissement, à tous les niveaux politique et scientifique, sur cette future pandémie : tout le monde attendait cette menace, si bien qu'il y a eu un certain « enthousiasme » au moment de l'annonce des premiers cas de grippe A(H1N1)v ;

- d'autre part, l'impression de consensus mondial qui émergeait après chaque réunion de l'OMS."

Fin de l'additif.



Objet de tous les désirs et de toutes les attentions, la pandémie ne pouvait que prendre forme. Avant d'exister elle avait déjà pris consistance, les plans étaient prêts, les médicaments stockés dans des dépôts militaires, des vaccins pré-pandémiques élaborés, des montagnes de masques soulevant des hangars...

 

C'était pour faire face au virus aviaire H5N1 doté d'une importante capacité de mortalité mais  dont les plus éminents vétérinaires avaient affirmé dès le début qu'il n'avait pas le profil d'un virus pandémique.


  • Quelques temps avant que la guerre de 1914 éclate, Nietzsche avait lancé ce célèbre "Levez-vous, orages désirés !"

  • On peut aussi lire l'analyse du Docteur Marc Girard sur son site : "L'art de créer des alertes en santé publique - l'exemple de la grippe porcine"

 


Puis survient la crise financière suivie d'une crise économique mondiale avec toutes ses conséquences sociales présentes et futures. Que faire pour se tirer d'affaire se disent nos dirigeants ? La recette est connue depuis longtemps : se trouver un ennemi commun, un ennemi mondial s'attaquant à l'humanité toute entière car, mondialisation oblige, il n'est plus possible de faire du voisin cet indispensable ennemi qui joue aussi, comme au tennis, le rôle du partenaire.

 

 

Une attaque imminente des Martiens ? Le 30 octobre 1938 Orson Welles y était parvenu sans même le vouloir : il avait affolé toute l'Amérique en cherchant seulement à mettre en scène de manière réaliste une œuvre littéraire, La Guerre des Mondes. Même le Ministère de l'Intérieur et le Président des États-Unis vont chacun à leur tour produire des communiqués dramatiques amplifiant  «un extraordinaire phénomène de schizophrénie collective» [2].   Aujourd'hui, le poisson d'avril serait quand même un peu gros.

 

Des analystes de cet événement pensent que le programme "cristallisait les tensions et les craintes" des Américains à la veille de la Deuxième guerre mondiale. Ils pensent [3] que

 

"La perspective d'une rencontre hostile avec l'inconnu était suffisamment réelle pour beaucoup d'Américains, aussi, l'émission radiophonique leur a permis de se faire peur pendant une heure".

Aujourd'hui aussi, avec la crise nous avons peur de l'avenir quand le plancher des vaches pourrait soudain se dérober sous nos pieds : sommes-nous, par exemple, totalement à l'abri d'une faillite bancaire généralisée qui nous ferait perdre toutes nos économies ?

 

Août 2005 : la pandémie H5N1 c'est pour demain !

 

La pandémie, voilà la solution rêvée pour donner un support à cette anxiété indéfinie et permettre aux autorités de manifester toute leur sollicitude pour les populations en péril même s'il faut pour cela aggraver encore plus le déficit budgétaire. En 2005,  sur fond de grippe espagnole, ça avait plutôt bien fonctionné. En lettres rouge sang sur fond noir de deuil c'est

 

 

      «Pandémie, 500 000 morts en France ?»

 

 

C'est le branle-bas de combat, la pandémie, c'est pour janvier-février 2006, c'est sûr ! "Elle ne viendra pas toute seule" dit l'un des auteurs à la télé,

"elle viendra avec la grippe saisonnière, c'est pourquoi il faut se vacciner contre elle".

Couac,...voici un Couac : (Quoique...)

Selon le Canard Enchainé du mercredi 22 février 2006, le préfet de Haute Normandie aurait demandé le 7 février à tous les maires de son département de recenser les capacités de leurs cimetières dans le cadre de la préparation à la pandémie aviaire !!! Cela est effectivement prévu dans le plan préparatoire mais uniquement quand on atteint la phase 6 alors que pour le H5N1 on a jamais dépassé la phase 3.

 

A la télé les émissions se succèdent sans relâche. Il s'agit d'une maladie typiquement animale touchant parfois des humains par contact direct avec l'animal ou ses plumes. L'Organisation mondiale de la santé animale, l'OIE, a son siège à Paris et Bernard Vallat, son directeur général, est Français ainsi que son brillant second mais ils ne seront pas invités aux débats télévisés alors qu'ils ont beaucoup à dire sur le sujet et d'abord qu'il est possible d'arrêter la maladie au niveau des élevages pourvu qu'on s'en donne les moyens.

 

Mais cela nous priverait de l'espérance d'une pandémie et des moyens gigantesques à mettre en œuvre pour la contrer une fois déclarée : au nom de la Prévention il vaut mieux  préparer des vaccins pandémiques !!!

 

 

C'est la ruée dans les pharmacies, comme après le lancement de la vaccination hépatite B en octobre 1994. Courant plus vite, les plus jeunes arrivent les premiers. Aussi, fin octobre il n'y a plus de vaccin et le ministère doit publier un communiqué piteux pour demander d'arrêter la campagne afin de garder encore quelques doses pour les personnes les plus à risques, ces personnes âgées qui, avec leurs cannes anglaises ou leur fauteuil roulant, se sont fait devancer par les plus jeunes encore profondément imprégnés par la propagande scolaire …

 

Début novembre 2005, réunion au sommet au siège de l'OMS à Genève. Un véritable match de boxe entre l'OMS d'une part, la FAO et l'OIE de l'autre. L'enjeu du combat : le pactole que la Banque mondiale est prête à accorder.

 

L'OMS veut tous les moyens pour protéger l'homme par des médicaments et des vaccins. La FAO et l'OIE affirment qu'il est possible de contenir le virus chez l'animal pourvu qu'on donne les moyens nécessaires pour cela. Le Directeur général de l'ONU menace : si vous ne parvenez pas à vous mettre d'accord, j'interviendrais, déclare-t-il.

 

Contrairement à un match de boxe il n'y a pas d'arbitre et même les coups bas sont permis. Par exemple, s'appuyant sur 14 cas dont 11 décès survenus en Thaïlande et au Vietnam, l'OMS  brandira une létalité monstrueuse pour affirmer l'imminence d'une terrible pandémie :

 

« Tous les ingrédients sont maintenant réunis pour que débute une pandémie susceptible de causer des millions de morts à travers le monde ».

Le 10 décembre 2005, la Maison Blanche procède à un exercice de simulation pour évaluer l'état de préparation du gouvernement américain au déclenchement d'une éventuelle épidémie de grippe aviaire. Le gouvernement américain, très critiqué pour son inertie lors du passage du cyclone Katrina qui a tué plus de 1200 personnes fin août dans le sud des États-Unis et pour la pénurie de vaccins antigrippes classiques l'hiver dernier, affirme qu'il se prépare au pire scénario de pandémie qui soit.


Tentant ainsi de faire oublier son inertie face au cyclone Katrina, Georges Bush prépare l'Amérique à affronter l'ouragan H5N1.



L'administration américaine table sur 92 millions de malades aux États-Unis en quatre mois. Lors de l'épidémie de grippe de 1918, 2% des personnes infectées aux États-Unis sont décédées de l'épidémie qui a tué au total  50 millions de personnes dans le monde. Une publicité très alarmiste publiée dans le Washington Post par des associations de médecins et de syndicats affirmait

 

"jusqu'où l'épidémie de grippe ira ? Le cyclone Katrina a tué plus de 1000 Américains, mais maintenant quelque chose de bien pire est en train d'arriver".



Par la suite, pendant des mois, le moindre canard malade fera la une des journaux et des télés. Tout bipède aérien  qui bat de l'aile laisse espérer à chacun qu'il va venir s'abattre dans son jardin et, s'il est porteur du H5N1 alors ce sera la gloire : la certitude d'être interviewé par les télés comme étant le premier Français que le virus pandémique aura bien voulu honorer  de sa présence. Imaginez les livres d'histoires racontant la pandémie aux survivants de l'Apocalypse : c'est dans le jardin de Monsieur et Madame Tartempion, à Trifouilli-les-Oies, que le virus venu de Chine est arrivé pour la première fois en France où il anéantira la moitié de la population... Et si le virus devait tuer Monsieur et Madame Tartempion, qu'importe puisqu'ils seront immortalisés par les livres d'histoire...

 

L'heureux élu sera dans le département de l'Ain. Normal qu'avec un nom pareil il passe en premier. Quant au département des 2-Sèvres, il devra attendre son tour, c'est la logique des chiffres !


 

Dans l'attente de la pandémie

Si certains attendent le Nouveau Messie, d'autres prient pour la Nouvelle Pandémie. Elle est devenue indispensable tant sa venue a été préparée et secrètement souhaitée. Nul ne connait l'heure et le jour de sa venue mais elle viendra. Alors ça y est, c'est-elle cette fois-ci ? Pourrions-nous de nouveau être frustrés par l'énergie ainsi mobilisée et qui ne trouverait pas son emploi ?

 

Comme l'avaient prévu les vétérinaires de l'OIE, de la FAO et de Maison Alfort, le virus H5N1 n'a toujours pas viré au virus pandémique. Il en fallait donc un autre et ce sera cette étrange combinaison de virus porcin, aviaire et de 2 virus humains. Mais d'où vient-il ? Comment la Nature a-t-elle pu élaborer un virus aussi hétéroclite ? Mystère ! Il ne vient pas du porc clame l'OIE ! Non, c'est l'homme qui contaminera le porc au Canada. L'Égypte musulmane en profitera pour éliminer les cochons qui nourrissent les chrétiens...

 

Débutant sa carrière au Mexique, il aurait dû normalement la poursuivre longtemps dans la population mexicaine profonde avant d'atteindre le premier touriste étranger. Mais le virus semble avoir un goût prononcé pour les grands voyages et recherche les touristes rentrant au pays plutôt que ceux qui débarquent au Mexique*, à croire qu'il aurait trouvé asile dans les toilettes des aéroports internationaux, côté départ !

 

  • Des touristes européens se rendant au Mexique n'y vont pas pour 3 jours. Or il ne semble pas que l'on ait jamais fait état de touristes européens qui seraient tombés malades pendant leur séjour comme cela serait statistiquement normal ?

 

Ce goût particulier du virus pour les avions internationaux va rapidement le conduire en Europe puis en Asie et en Océanie. Est-ce le début de la pandémie tant attendue ? Bien que la pandémie grippale soit annuelle, permanente, routinière avec un nombre considérable de malades et de décès, on ne lui attribue pas le qualificatif tant redouté et tant désiré de pandémie. Le terme pandémie est lié à l'exception avec l'image évocatrice de 1918 et ses dizaines de millions de morts, plus que la guerre...

 

Pourtant, selon les données actuelles, le virus en cause paraît plutôt moins dangereux que celui de la grippe saisonnière. Alors, pourquoi en faire des tonnes ? C'est qu'il va devenir beaucoup plus redoutable à l'automne, parole d'experts. Et s'il ne le devenait pas ? C'est trop tard, la machine est lancée et rien ne devra l'arrêter. Le vin va être tiré il faudra le boire, la vaccination pourrait devenir obligatoire...


 

30% de vaccinés pourrait suffire

 

Pourtant, nos plus éminents épidémiologistes pensent, en s'appuyant sur des modèles mathématiques, que 30% de vaccinés serait suffisant et qu'avec 70% on ne gagnerait pas grand-chose. C'est ce qu'écrit Antoine Flahault, directeur de l'école des hautes études de santé publique sur le site de l'école [1]:

 

Il souligne qu'avec une couverture vaccinale mondiale de 30% l'efficacité de la mesure serait "considérable" et que le gain apporté en passant de 30 à 70% serait au contraire "très marginal"

 

Autrement dit, il vaudrait mieux répartir les vaccins sur 30% de la population mondiale plutôt que de viser le 95% chez nous. Comme la production de vaccin sera relativement limitée, il serait contre-productif de préférer vacciner la totalité de notre population française plutôt que de laisser aux pays moins "favorisés" au moins 60% des vaccins qui seraient nécessaires pour cette opération.

 

La France aurait commandé 100 millions de doses de vaccin pour l'automne. Le meilleur usage qu'elle puisse en faire, selon la modélisation d'Antoine Flahault, serait de faire cadeau des deux tiers de cette commande aux pays qui ne pourront les payer. Ne soyons pas égoïstes, pour une fois !

C'est d'ailleurs la demande formulée par le Directeur général de l'OMS et le Secrétaire général des Nations Unies qui ont demandé aux pays riches de faire don d'une partie de leurs stocks (Le Monde du 29 mai 2009).

Confirmation dans Le Quotidien du Médecin du 10 juin qui rapporte les propos du Dr Marie-Paule Kieny de l'OMS : celle-ci "ne recommandera pas la vaccination universelle " et  "s'inquiète que des pays passent actuellement commande de vaccins avec des volumes réservés tels qu'ils compromettent la fourniture de doses aux pays en développement et aggravent par anticipation leur pénurie".

Lire le texte sur  http://www.dorffer-patrick.over-blog.fr/article-32495378.html

En novembre il pourrait y avoir au maximum 500 millions de doses. La France en voudrait 100 millions, les Etats Unis 600 millions et le Québec se prépare pour une vaccination massive...ça fait pas monter les prix !!!

Le 12 juin, lendemain de l'annonce par l'OMS du passage au niveau 6, notre ministre de la santé déclare que si les experts disent qu'il faut vacciner les 65 millions de Français avec 2 doses elle veut être en mesure de fournir les 130 millions de doses nécessaires !

La décision serait donc entre les mains des experts ?

 

 

Si l'Afrique ne déclare pas de cas H1N1 c'est d'abord parce qu'elle a d'autres priorités qui s'appellent paludisme, tuberculose sida comme le disent des responsables de santé publique de ces pays qui considèrent aussi que ce virus H1N1 n'étant pas plus virulent qu'un virus saisonnier il n'est pas utile d'en faire plus.

 

Le 4 mars 2009 j'ai assisté à un colloque organisé à la Maison de la Chimie à Paris sur le thème : "Les vaccins : une excellence française à préserver". Il était organisé par des parlementaires et madame la ministre était venue y faire une allocution.

 

Il y fut dit que l'élaboration d'un vaccin coûtant très cher, plusieurs milliards d'euros, les laboratoires voulaient avoir l'assurance qu'ils pourront écouler leur vaccin avant que celui-ci soit mis au point. Autrement dit, ils veulent une AMM en blanc, voire une recommandation en blanc, c'est à dire le remboursement du vaccin. Et pourquoi-pas son obligation en blanc ?

 

Envisager de généraliser voire de rendre obligatoire un vaccin alors que le produit n'existe pas encore et qu'on en ignore les propriétés est une folie pure et simple. S'il était rendu obligatoire à l'automne comme cela serait envisagé par nos autorités, ses propriétés de nuisances seront découvertes plus tard et, comme d'habitude, elles seront dissimulées pour ne pas casser la campagne...

 

La leçon de la vaccination hépatite B n'a toujours pas été comprise par les autorités qui paraissent de nouveau prêtes à offrir une population captive aux laboratoires, la gravité supposée de la pandémie modèle 1918 justifiant a priori toutes les précipitations, tous les excès et toutes les bavures.

 

 

[1]http://blog.ehesp.fr/pandemie-de-grippe-vacciner-tout-le-monde-est-ce-possible-est-ce-necessaire/

 

[2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Orson_Welles

[3] http://www.telesatellite.com/infos/idisp.asp/i/3466   

 

 

 

 

 

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