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La Question des Vaccins
14 mars 2009

Vaccin hépatite B : l'Institut de prévention prépare son offensive


L'Inpes* a publié le 25 février un dossier de presse [1] de 11 pages pour accompagner l'annonce et la publication du plan national de lutte contre les hépatites B et C.


Ce dossier a cherché à évaluer la façon dont la maladie et la vaccination étaient perçues par le public, les médecins et les pédiatres. Puis il présente l'action projetée par l'Inpes auprès des médecins et pédiatres ainsi que des personnes particulièrement à risque (homosexuels) et sur les lieux festifs. J'ai moi-même réalisé un test sur quelques médecins...


Inpes : Institut national de prévention et d'éducation pour la santé


Attitudes vis à vis de la maladie

 

Selon les enquêtes réalisées par l'Inpes auprès du public le risque d'hépatites est jugé faible :

 

«En 2006, seules deux personnes sur cinq jugent le risque de contamination de l’hépatite B, comme moyen  (32 %) ou important (8 %), la majorité le considérant comme faible (47 %) ou quasi nul (6 %). Il existe dans la population générale une certaine confusion entre les différentes formes d’hépatites ainsi qu’un manque de connaissance réelle de ces maladies, notamment en ce qui concerne les risques et/ou modes de transmission, leurs traitements et leur prévention.» 

 

Les enquêtes auprès des médecins et pédiatres confirment l'opinion du public :

 

« 57 % des médecins généralistes et 53,5 % des pédiatres pensent que le risque de contamination par le VHB (virus de l'hépatite B) est "quasi nul" ou "faible"

 

Attitudes vis à vis de la vaccination

 

Malgré la crainte très modérée de la maladie, le public aurait un préjugé favorable pour la vaccination :

 

« La vaccination contre l’hépatite B (VHB) du nourrisson bénéficie globalement d’une opinion favorable : 31 % des personnes interrogées la juge « tout à fait justifiée » et 23 % « plutôt justifiée ». La perception de la vaccination chez les pré-adolescents avec 38 % d’opinion « tout à fait justifiée » et 35% d’opinion « plutôt justifiée » est encore plus favorable.

Cependant, 37 % et 21 % considèrent respectivement la vaccination des nourrissons et des préadolescents « plutôt non justifiée » ou « pas du tout justifiée »

 

Et là on est un peu surpris : ces enquêtes auraient trouvé 58% d'opinions défavorables pour la vaccination des nourrissons et des pré-adolescents tout en ayant enregistré 54% d'opinions favorables à celle des nourrissons, 73% pour celle des pré-adolescents alors que seulement 29% des parents font vacciner leurs nourrissons !!!

Devant de tels résultats on peut s'interroger sur la façon dont l'enquête a été menée et en particulier sur la formulation des questions !

 

Même constat chez les médecins généralistes et les pédiatres qui ont "globalement une opinion favorable" à la vaccination hépatite B  chez les nourrissons et les enfants tout en jugeant très faible le risque de la maladie :

 

« Quatre cinquièmes des pédiatres pensent que la vaccination anti-VHB est « tout à fait ou plutôt justifiée » chez le nourrisson contre moins de trois cinquièmes des médecins généralistes.

Chez l’adolescent, le pourcentage de pédiatres déclarant qu’elle est « tout à fait justifiée » est de 97 % contre 85 % de généralistes.»

 

Là aussi, il est difficile de comprendre comment un risque jugé faible ou quasi nul et un malaise reconnu chez les professionnels à l'encontre de cette vaccination peuvent se traduire par 97% de pédiatres et 85% de généralistes déclarant la vaccination des pré-adolescents tout à fait justifiée...

 

Les projets offensifs de l'Inpes

L’Inpes entend répondre aux deux grands axes stratégiques établis dans le cadre du plan de lutte contre les hépatites B et C : dépistage des hépatites B et C, vaccination contre l'hépatite B :

 

Informer les médias et les relais d'opinion

 

Selon l'Inpes,

« les enquêtes montrent un déficit d'information sur l'importance et la gravité des hépatites B et C, sur les facteurs de risque de transmission des virus B et C ainsi que sur l'efficacité des traitements actuels. Il existe fréquemment une confusion entre les hépatites B et C.

L'intérêt de vacciner les enfants contre l'hépatite B n'est pas suffisamment perçu par les médecins. Il importe donc, dans un premier temps, de fournir à la presse et aux relais d'opinion une information scientifique et factuelle sur l'impact sanitaire des hépatites B et C et sur la vaccination contre l'hépatite B. »

 

Information et communication en direction des professionnels de santé

 

« Depuis 1998 en France, différents évènements (suspension de la vaccination contre l'hépatite B en milieu scolaire, signalements d'affections neurologiques dans les suites de vaccination, affaires judiciaires…) ont entraîné un malaise des professionnels et une suspicion du public à l’égard de la vaccination contre l’hépatite B.

Un numéro "Repères pour votre pratique : prévention de l'hépatite B" a été réalisé et diffusé en juin 2006 aux médecins, pour faire le point sur la prévention de l’hépatite B (dépistage et vaccination) auprès des personnes les plus exposées.

Une étude récente menée par l’Inpes montre que les médecins n'ont pas pris la mesure de la gravité potentielle des hépatites B et C (mortalité, morbidité…) et des conséquences de leur manque de confiance à l'égard de la vaccination contre l'hépatite B.

Les supports d’information destinés à aider les professionnels dans leur pratique seront mis à leur disposition. »

 

Augmenter la couverture vaccinale contre l'hépatite B

 

Il s'agira d'abord

« d'informer les médecins concernant la vaccination contre l'hépatite B des nourrissons et des enfants »

Très bien, mais avec quelles informations ? En voici une :

« La circulation du virus dans une population et la diminution de l'incidence d'une infection à prévention vaccinale sont liées au taux de couverture vaccinale. Or, en 2004, l’analyse des certificats de santé des enfants de 2 ans montrait une couverture vaccinale de 29 %. Il s’agit donc de renforcer la mise en oeuvre des stratégies de vaccination contre l’hépatite B par l’amélioration de la couverture vaccinale des nourrissons, des enfants et des pré-adolescents. Un document de la collection « Repères pour votre pratique » portant sur cette vaccination sera réalisé à cet effet pour des médecins généralistes et des pédiatres. »

 

On croit rêver ! Ils confondent l'épidémiologie de l'hépatite B avec celle de la rougeole ! Si la rougeole circulait pratiquement exclusivement chez les enfants avant l'introduction de la vaccination, l'hépatite B circule pratiquement exclusivement chez des adultes dans notre pays. Ce n'est pas forcément le cas dans d'autres pays comme Taïwan, la Thaïlande, la Chine, l'Alaska où le vaccin a pu être testé avec succès sur les nourrissons. Dans un pays de faible endémie, la vaccination des nourrissons  est sans effet direct immédiat sur la circulation du virus. Pour qu'elle ait une action sur cette circulation, il faudrait que le vaccin soit encore efficace 25 ans après.

Or, les dernières études donnent des résultats très peu encourageants à ce sujet : seulement 15 ans après la vaccination (on ne peut faire plus aujourd'hui), 50% des enfants testés ne réagissent pas à une dose de rappel (voir mon article sur ce blog :  "50% des nourrissons vaccinés ne seraient pas protégés 15 ans après." )

 

 

J'ai testé des médecins

 

J'ai testé sur quelques médecins l'impact que pouvait avoir la connaissance de ces résultats défavorables sur la durée d'efficacité du vaccin hépatite B chez les nourrissons. Un médecin qui vaccine volontiers les nourrissons avec l'hexavalent m'a aussitôt répondu que dans ces conditions il arrêtait cette vaccination. Un autre m'encourage vivement à poursuivre des investigations que son travail de médecin ne lui permet pas de mener. Un troisième constate  qu'on ne lit pas ça dans nos revues...

 

Vous avez le droit de ne pas me croire mais j'ai pu faire un test en ligne sur un forum du journal Le Point, à la suite de l'article publié par ce journal à l'occasion de l'annonce du plan hépatite B : "Hépatite B : restaurer la confiance dans le vaccin" du 25/02/2009. Onze intervenants ont déposés des commentaires dont moi-même. Un seul était favorable au vaccin, celui d'un pédiatre. Juste avant, une maman relate le problème de sa fille vaccinée à l'âge de 2 ans par le vaccin hépatite B puis ajoute :

 

"Après changement de médecin traitant, le nouveau médecin nous indique qu'il ne sert à rien d'effectuer ce vaccin aux bébés. En effet, l'hépatite B se transmet par le sang et les muqueuses sexuelles (donc pas par la salive). Je constate que les avis divergent beaucoup d'un professionnel à un autre."

 

Suit le message du pédiatre favorable :

 

"ce qui a freiné le corps médical, c'est la psychose autour des cas de sclérose en plaques attribués au vaccin. Même si aucune étude à échelle raisonnable ne le prouve, la crainte reste justifiée, car des cas avérés ont réellement été observés. Cependant, la sclérose [des matières grises] ne touche pas les enfants de moins de 4 ans, et donc pas de risque de sclérose en plaques. Par contre, il faut considérer le risque de sclérose en plaques pour les individus vaccinés tard, notamment à l'âge adulte. En conclusion, les autorités ont raison de pousser le taux de protection, mais devraient insister sur la nécessité de vacciner tôt dans la vie de l'enfant."

 

Vacciner tôt pour quelle raison : pour qu'il soit protégé plus tard ou pour éviter l'apparition de sclérose en plaques ? Ou plutôt que cette apparition beaucoup plus tardive après le vaccin ne soit pas attribuée à ce dernier. En effet, l'étude de Marc Tardieu a mis statistiquement en évidence que chez les enfants, le délai d'incubation était généralement supérieur à 3 ans. Ainsi, les statistiques restent vierges chez le nourrisson.

 

Puis j'interviens sur le forum pour parler de la protection réduite après 15 ans :

"Deux études, l'une publiée en 2007 (Hammitt) et l'autre en 2008 (Bialek), ont testé 15 ans après des enfants vaccinés quand ils étaient nourrissons. Le test était une dose de rappel : 50 % des enfants n'ont pas eu la réaction immunitaire attendue, c'est-à-dire une bouffée rapide et importante d'anticorps. Cela laisse craindre d'une part que la mémoire immunitaire sur laquelle comptaient les immunologistes pour justifier cette vaccination précoce soit défaillante et d'autre part que la possibilité de maintenir cette immunité par des rappels soit compromise."

 

Exploitant aussitôt mon information, un autre pédiatre titre alors son commentaire "Inutile chez l'enfant" puis ajoute :

 

«Pédiatre, ayant collecté toutes les informations possibles, je confirme : l'hépatite B se transmet uniquement par le sang et les relations sexuelles et pas par la salive ! Les gens (médecins, gouvernement) qui veulent vacciner les enfants reconnaissent implicitement qu'ils pensent que ce vaccin est dangereux et on pensait qu'il était moins dangereux dans l'enfance...

Il semble bien que de toutes façon comme tous les autres vaccins, ce vaccin ne protège pas toute la vie... Les enfants vaccinés ne seront plus protégés quinze ans plus tard... Donc inutile et dangereux !

Pour les ados et les adultes, le choix est plus compliqué, mais comme il n'y a pas de vaccin pour le sida, la protection contre ces deux maladies reste donc le préservatif...

Des études partout dans le monde montrent que ce vaccin hépatite B est à risque ! Les maladies auto-immunes sont trop nombreuses, ce ne sont pas des coïncidences...»

Sur un forum chacun peut se présenter comme il veut et je pourrais dire que je suis médecin ou mère de famille détruite par la souffrance de son enfant après vaccination...Mais non, je ne pense pas que ce pédiatre soit un faux pédiatre et l'ensemble de son message montre qu'il est bien informé.

Chacun peut aisément informer quelques médecins sur les études menées par Hammitt et Bialek sur des enfants vaccinés 15 ans auparavant. Je donne des liens vers les résumés (en anglais). Ils découvriront aussitôt 2 choses :

1- Que la vaccination généralisée des nourrissons contre l'hépatite B dans notre pays sera inutile et même contre-productive en limitant la possibilité de les protéger plus tard en raison de l'absence de réaction au rappel.

2- Que les revues médicales et les autorités sanitaires, en affirmant vouloir informer clairement les médecins (avec transparence dit le plan du ministère) se gardent bien de parler de ces études aux médecins. Ils comprendront alors qu'ils ont aussi besoin d'autres relais d'informations que les canaux officiels ou des laboratoires.

 

 

[1] http://www.inpes.sante.fr/70000/dp/09/dp090224.pdf 

 

Voici le liens  vers le résumé de l'étude de Bialek :

 

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18756185

 

Et celui pour l'étude de Hammitt :

 

http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=19110214

 

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