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La Question des Vaccins
12 mai 2008

Rougeole : les recommandations vaccinales en échec pour 60% des malades !

 

 

 Une étude de l’InVS portant sur 2 ans de surveillance de la rougeole en France précise que sur 75 cas ayant un statut vaccinal connu, 28 étaient vaccinés (27%) et 17 étaient trop jeunes ou trop âgés pour l’être, selon les recommandations. C’est donc 45 cas sur 75 (28+17), c’est à dire 60%, qui, d’une façon ou d’une autre n’ont pu être protégés par la vaccination. Pourtant l’étude n’hésite pas à affirmer que les 30 cas non vaccinés, mais en âge de l’être, auraient évité la maladie si le calendrier vaccinal avait été respecté…

 

 

Le vaccin provoque des rougeoles !

 

La déclaration obligatoire de la rougeole (DO), qui avait été abandonnée, a été réintroduite en juillet 2005 dans le cadre du plan national d’élimination de la rougeole qui recommande en plus une confirmation biologique des cas afin d’améliorer la spécificité de la surveillance. C’est donc dans ce nouveau cadre que l’InVS (Institut de veille sanitaire) a mené une enquête portant sur la rougeole en France de juillet 2005 à juin 2007. Le 25 décembre 2007* elle avait publié un bilan de ces 24 mois de surveillance de la rougeole dans le dernier n° du BEH de l’année 2007. L’étude précise que :

 

« Les déclarations correspondant à une rougeole post-vaccinale (cas avec vaccination anti-rougeoleuse documentée dans les trois semaines précédant l’éruption, en l’absence de contact avec d’autre(s) cas ou de contexte épidémique ou cas pour lequel une souche virale vaccinale a été identifiée) sont exclues de l’analyse. »

 

« Un cas a été considéré comme une rougeole post-vaccinale et exclu de l’analyse »

 

Ce cas a été présenté plus loin comme faisant partie de ceux pour lesquels une confirmation biologique avait été demandée.

Mais on lit aussi ceci pour les autres, ce qui donne à penser que 3 avaient été exclus pour ce motif :

 

« Parmi les 36 cas déclarés sans demande de confirmation biologique, 33 étaient des cas cliniques,1 présentait un lien épidémiologique avec un cas confirmé et 2 ont été exclus car correspondant à des rougeoles post-vaccinales. »

 

Nous apprenons-donc, chemin faisant, que la vaccination contre la rougeole peut aussi déclencher des rougeoles qui ne sont pas comptabilisées parmi les cas de rougeole à virus sauvage. Cela rappelle les cas de polio associés au vaccin oral : le programme d’éradication de la polio lancé en 1988 stipulait qu’il s’agissait seulement de l’éradication des virus polio sauvages et non des virus vaccinaux ou dérivés des virus vaccinaux auxquels l’OMS n’accordait pas d’importance particulière. Elle pensait en effet qu’ils disparaîtraient spontanément… 12 ans plus tard l’OMS a réalisé que les virus dérivés des souches vaccinales pouvaient s’avérer aussi redoutables que les sauvages, qu’il ne serait pas raisonnable de proclamer l’éradication de la polio dans ces conditions et qu’il faudra aussi éliminer les virus vaccinaux. L’affaire ne paraît pas simple puisqu’en 2007, 68 cas de polio par des virus dérivés de la souche vaccinale de type 2 ont été observés au Nigeria alors que le virus sauvage de type 2 n’a plus été observé dans le monde depuis 1999 ! Voir mon article Le vaccin mettra-t-il l’éradication de la polio en échec ? La vaccination contre la rougeole va-t-elle réserver des surprises analogues ?

 

 

La classification des cas

Je renvoie le lecteur à l’article pour les détails concernant la définition des cas et les problèmes rencontrés à ce sujet. Disons ici que l’étude a retenu au total, 86 cas de rougeole répondant à la définition des cas (soit 64,2 % des signalements), avec la répartition suivante :

 

46 cas cliniques (53,5 %), 39 cas confirmés biologiquement (45,3 %), 1 cas confirmé épidémiologiquement (1,2 %).

 

Une confirmation épidémiologique signifie que le cas a été trouvé ayant eu un contact avec un malade pendant la période d’incubation.

 

« Parmi ces 86 cas, 84 sont survenus en France métropolitaine et 2 en Guadeloupe. Le taux d’incidence annuel moyen des cas notifiés de rougeole était égal à 0,68 par million d’habitants en métropole.

 

La distribution des 86 cas de rougeole par groupes d’âges a montré que 38 % des cas ont 10 ans et plus, que 28 % ont 20 ans et plus et que 13 % ont 30 ans et plus.

 

La distribution des cas de rougeole par mois met en évidence la saisonnalité de la circulation virale, la plus grande partie survenant entre janvier et juillet. En 2006, 80 % des cas sont survenus au cours du 1er semestre (date d’éruption). Le nombre de cas déclarés par mois s’étendait de 1 à 11. »

 

 « Aucun cas d’encéphalite aiguë post-rougeoleuse et aucun décès lié à la rougeole n’ont été rapportés. »

 

Les cas sont aussi classés selon l’origine vraisemblable de la maladie, assez souvent des importations :

 

« Pour 77 patients il a été possible de savoir s’ils avaient ou non fait un séjour à l’étranger pendant la période d’incubation et un tel séjour retrouvé chez 18 d’entre eux. Parmi ces cas, 13 étaient confirmés biologiquement et classés en cas importés. Il est par exemple signalé qu’un cas de 38 ans, vacciné avec une dose, était un contact familial avec un autre cas. Pour l’un la maladie a été rattachée à une contamination en Roumanie. Pour les 11 autres cas importés, 5 venaient d’un pays européen, 1 d’Asie, 2 pour l’Océan Indien, 1 d’Israël et 2 du Maghreb. Quatre cas ont été considérés comme appartenant à des chaînes de transmission impliquant les cas importés. »

 

Statut vaccinal des cas

Rappelons que le calendrier vaccinal prévoit la première dose de ROR à 12 mois (avant 2005 c’était entre 12 et 15 mois) et la seconde entre 13 et 24 mois avec au moins 1 mois d’écart entre les 2 doses. Il est admis qu’une dose serait protectrice toute la vie et que la seconde dose n’est pas un rappel. Son rôle est de permettre à ceux qui n’auraient pas séroconverti à la première dose, de le faire à la seconde, ce qui permet d’accroître le nombre d’enfants protégés sans pour autant intensifier la protection des premiers. Il n’est prévu aucune autre injection supplémentaire pour le ROR.

 

« Il n’a pas été possible aux enquêteurs de connaître le statut vaccinal de ces 86 cas. La source d’information du statut vaccinal était le carnet de santé pour 6 cas (dont 1 ayant reçu deux doses), l’interrogatoire pour 2 cas et non renseignée pour 2 cas.

Cette information n’ était disponible que pour 75 cas, parmi lesquels 28 étaient vaccinés (37 % de ces 75 cas) : 3 avec deux doses (1 cas de 14 ans, confirmé biologiquement et 2 cas cliniques de 5 et 6 ans) ; 23 avec une dose et 2 pour lesquels le nombre de doses est inconnu (c’est à dire une ou 2). »

 

 

La rougeole chez les vaccinés

Nous constatons donc que même avec 2 doses des enfants récemment vaccinés (3 ou 4 ans pour 2 d’entre eux) ne sont pas à l’abri de la rougeole. L’étude précise ainsi les proportions :

« La proportion de patients vaccinés avec au moins 1 dose est de 45 % chez les 1-4 ans (14/31), de 42 % chez les 5-19 ans (8/19). Parmi 34 cas confirmés biologiquement ou épidémiologiquement, 10 étaient vaccinés, soit 29 %. Parmi 41 cas cliniques, 18 étaient vaccinés soit 44 %. »

 

La rougeole chez les non vaccinés

« Parmi les 47 personnes non vaccinées, 30 (7 cas confirmés et 23 cas cliniques) étaient éligibles pour au moins 1 dose de vaccin au moment de leur contamination, selon les recommandations vaccinales en vigueur depuis 2005 (toute personne âgée d’au moins 12 mois et née en 1980 et après). »

 

Non vaccinés, mais pourquoi ?

L’étude de l’InVS subdivise les non vaccinés contre la rougeole en 3 catégories :

 

1- Ceux qui sont trop jeunes pour être vaccinés contre la rougeole. Le calendrier est en effet particulièrement copieux et le ROR n’a pas été choisi par le Comité technique des vaccinations et le Haut conseil de santé publique comme étant prioritaire : d’abord, à l’âge de 2 mois, le DTPolio+ coqueluche+Hib+hépatiteB ainsi que le Prévenar à 7 valences; à 3 mois la même chose sans l’hépatite B; à 4 mois on recommence comme au second mois !!! Et ce n’est pas tout, le rappel du Prévenar est prévu à 12 mois et le rappel DTPolio+coqueluche+ Hib+Hépatite B est prévu à 16-18 mois. Et encore j’oublie le BCG prévu pour les enfants dits à risque.

 

Alors le ROR doit se faire tout petit pour trouver sa place dans cette avalanche qui fait hurler de nombreux médecins. Mais ce n'est pas la seule raison : si on vaccine un enfant ayant des anticorps maternels la vaccination ne sera pas efficace. Il faut donc attendre qu'ils aient disparu.

On pourrait aussi se demander pourquoi vouloir immuniser si jeunes les enfants de France contre la diphtérie et la polio alors que le risque est pratiquement nul. Il y a à cela des raisons historiques et la commodité pour les laboratoires. Rappelons que les vaccins contre la diphtérie et le tétanos ont été inventés en France par Gaston Ramon et que le vaccin polio injectable est produit par Sanofi alors que le ROR est un vaccin américain. Ajoutons que le DTP est le seul vaccin encore obligatoire pour les enfants.

 

2- Ceux qui sont trop âgés : les personnes nées avant 1980 ne sont pas visées par les recommandations vaccinales contre la rougeole, la plupart d’entre-elles ayant fait la maladie.

 

3- Ceux qui ont l’âge requis pour être vaccinés mais qui ne l’ont pas été, c’est à dire ceux qui sont qualifiés d’éligibles pour au moins une dose.

 

Mais ceux-ci pourraient se subdiviser en 2 sous-groupes en recherchant ceux qui avaient une raison médicale justifiant leur non vaccination, par exemple, entre-autres, une complication après la vaccination BCG.

 

Parmi les principaux défauts des vaccins

 

La période d’étude de la rougeole entre juillet 2005 et juin 2007 englobe les 18 mois pendant lesquels la vaccination BCG était encore obligatoire et exigée pour l’entrée en crèche alors que le Monovax n’existait plus. Cette sombre période pour l’image de notre santé publique s’est manifestée par de graves et nombreux problèmes pour les enfants vaccinés. Ces complications n’étaient pas uniquement locales et pouvaient s’étaler bien au delà de 6 mois. Certains enfants ont été mis sous antituberculeux (isoniazide, rifampicine) pendant plusieurs mois par exemple. On pourra lire sur cette très longue page aux 550 messages du blog bébé les très nombreux témoignages à ce sujet. J’ai aussi écrit de nombreux articles sur la question sur mon blog sur la tuberculose et le vaccin BCG.

 

On comprend que dans une telle situation médecins et parents aient été contraints de repousser la vaccination par le ROR. L’étude n’a pas cherché à savoir pour quelles raisons les enfants qui n’avaient pas eu le ROR, tout en étant éligibles, ne l’avaient pas reçu. C’est facile pour les Comités de recommander des vaccinations en étant assis autour d’une table, c’est autre chose sur le terrain quand le pédiatre est confronté à la réalité médical de l’enfant. Cette réalité pouvant elle-même être déclenchée par les complications des autres vaccinations.

 

 Peut-on raisonnablement transformer les principaux défauts des vaccins et des vaccinations en qualités ? Plus précisément, les principaux défauts des vaccinations sont :

De ne pouvoir être efficaces instantanément.

De devoir être retardées, en cas d’épisode infectieux par exemple.

De ne pouvoir être pratiquées dès la naissance.

De ne pouvoir être toutes pratiquées simultanément.

De ne pouvoir vacciner tout le monde et plusieurs fois.

 

Ces restrictions sont directement liées aux propriétés désavantageuses des vaccins.

Or, à lire cette étude de l’InVS, ainsi d’ailleurs que beaucoup d’autres articles, on constate qu’aucune de ces restrictions, pourtant majeures et fondamentales, ne vient troubler les auteurs pour les conduire à y regarder de plus près et à s’interroger. Si une personne non vaccinée a eu la maladie, en la vaccinant elle l’aurait évité, c’est tout simple :

 

 

Il n’y a que la foi qui sauve !

Eh oui ! Les experts de l’InVS n’y vont pas par le dos de la cuillère et ne font pas dans la nuance quand ils écrivent à propos de ces 30 cas non vaccinés mais éligibles :

 

« Ces 30 cas (35 % du total) étaient donc évitables par l’observance des recommandations vaccinales actuelles. »

 

Quand je lis ça je crois rêver : sur 86 cas enregistrés, 75 au statut vaccinal connu, il y en avait 28 qui étaient vaccinés dont 3 avec 2 doses et ils affirment que ces 30 cas n’auraient pas eu la rougeole s’ils avaient été vaccinés !!! Ils croient vraiment ce qu’ils écrivent ?

 

Trop jeunes (9 ayant moins d’un an) ou trop âgés (8 nés avant 1980), 17 étaient donc non vaccinés au moment de la maladie tout en étant en parfaite conformité avec les recommandations. L’étude de l’InVS fait pourtant ses calculs ainsi : en ajoutant les 30 qui auraient pu être vaccinés et les 17 qui ne l’étaient pas en toute conformité elle obtient 47 non vaccinés parmi les 75 au statut vaccinal connu, soit 62,6%. Elle présente alors ces 62,6% dans un histogramme particulièrement spectaculaire puisqu’elle en rajoute encore en fragmentant les vaccinés avec une dose, 2 doses et nombre inconnu de doses tout en regroupant tous les non vaccinés aux raisons pourtant très différentes. Le lecteur voit ainsi un gros rectangle représentant les non vaccinés et 3 rectangles beaucoup plus petits pour les vaccinés. C’est un procédé très instructif pour apprendre à ne pas se laisser influencer par de telles apparences.

 

Je ne dis pas ni ne pense pas que de tels procédés que certains qualifieraient de manipulation psychologique ne devraient pas être utilisés. Leur usage nous apprend aussi beaucoup. De même que la rencontre avec les microbes construit notre système immunitaire, de même la confrontation aux multiples tentatives faites pour nous influencer participe à la construction de notre personnalité. Nous pourrions rêver d’un monde où tout serait aseptisé, propre, sans microbes ni mensonges ni tromperies. Mais c’est oublier que l’essentiel n’est pas de vivre confortablement dans un tel univers mais de développer notre potentiel et cela ne peut se faire que dans une certaine adversité.

 

Des non vaccinés avaient-ils déjà eu la rougeole ?

L’étude nous apprend que :

 

« Dans une transmission le cas index, âgé de 25 ans, a été vu aux urgences et hospitalisé (isolement respiratoire). Il avait séjourné en Thaïlande au cours des 7-18 jours avant l’éruption. Le second  cas était un médecin de l’hôpital, âgé de 43 ans, qui avait examiné le patient aux urgences. Le troisième cas, âgé de 38 ans et vacciné avec une dose en 1970, était un contact familial du second. »

 

Ces 2 derniers cas posent des questions importantes car le dernier cas de 38 ans et vacciné en 1970 avait 37 ans en 2007, disons 37,5 tout au plus en juin 2007, ce qui signifie qu’il avait à peine 1 an au moment de sa vaccination qui n’était pas encore introduite en France (1983). Il était sans doute né dans un milieu médical. Le médecin de 43 ans en 2007 était donc né vers 1964. Il aurait été intéressant de savoir s’il avait fait la rougeole auparavant. On a dit et répété que la maladie immunisait toute la vie. On a oublié que la circulation du virus chez les enfants constituait autant de rappels naturels que la vaccination des enfants a considérablement réduit. En réalité il n’existe aucune preuve de cette affirmation qui a très bien pu être mise en défaut chez ce médecin. En conséquence, il y aurait encore moins de raisons pour penser que la vaccination protégerait toute la vie comme cela est affirmé. Les conséquences épidémiologiques de la vaccination contre la rougeole pourraient encore nous révéler bien des surprises.

 

Parmi les adultes non vaccinés mais pour lesquels une dose de vaccin était recommandée, c’est à dire ceux nés à partir de 1980, certains d’entre eux auraient pu avoir fait la rougeole. L’idée que la rougeole protègerait à vie était sans doute vraie mais dans un contexte de rappels naturels fréquents qui n’existent plus. J’ai 2 enfants nés en 1980 et 1981 qui n’ont pas été vaccinés contre la rougeole mais ont eu la maladie quand ils étaient très jeunes. Si dans 10 ans ils faisaient de nouveau une rougeole ils seraient classés comme non vaccinés alors qu’ils auraient dû l’être selon les recommandations. Ayant eu la maladie il n’avaient cependant pas à être vaccinés mais ils seraient considérés comme des cas qui auraient évité la maladie en 2018 s’ils avaient été vaccinés en 1985…

 

Parmi les enfants de moins d’un an et qui ne sont pas vaccinés en toute normalité, on pourrait se demander pourquoi ils n’ont pas été protégés par les anticorps maternelles comme c’était le cas avant la vaccination. La mère avait-elle eu la rougeole ? Avait-elle été vaccinée ? Quel âge avait-elle à la naissance de l’enfant ? Autant de questions dont les réponses seraient intéressantes et que les enquêteurs ne semblent pas se poser.

 

60% des cas étaient en règle avec la vaccination !

Pourtant, on pourrait, tout aussi bien et mieux encore, interpréter les données ainsi : avec les 28 malades vaccinés et les 17 qui ne l’étaient normalement pas, cela fait 45 cas que la vaccination ou du moins le respect des recommandations n’ont pas pu protéger, c’est à dire 60% des 75 cas au statut vaccinal connu. 

 

Ainsi, alors que l’InVS annonce que 62,6% des malades n’étaient pas vaccinés, on pourrait tout aussi bien dire, et même plus justement, que 60% des cas n’ont pu être évités par la vaccination, soit qu’elle se soit montrée inopérante, soit qu’elle ne pouvait être pratiquée (trop jeune), soit qu’il n’était pas prévu de vacciner (trop âgé). Chacun choisira sa présentation de l’affaire selon ses goûts !!!

 

On pourrait d’ailleurs se montrer plus restrictif dans la définition des non vaccinés éligibles : une raison a déjà été présentée, les restrictions médicales à la vaccination mais il y en a une autre car les recommandations présentent des fourchettes : si le calendrier affiche la première dose à 12 mois on donne généralement la fourchette de 12 et 15 mois et le calendrier indique entre 13 et 24 mois pour la seconde, tout en précisant "si possible". Ainsi, un enfant de 17 mois avec une dose est en règle et peut-on vraiment affirmer qu’un enfant de 12 mois non vacciné ne l’est pas ?

 

Onze cas parmi les 86 ont été éliminés de ces pourcentages au motif que leur statut vaccinal n’était pas connu. Si on accepte de remplacer "vacciné" ou "non vacciné" par "en règle (ou pas en règle) avec le calendrier" il est possible que l’on puisse intégrer une partie de ces 11 cas car tous ceux qui sont trop jeunes ou trop âgés pour être vaccinés peuvent être classés, qu’ils aient ou non été vaccinés, comme n’ayant pas été protégés malgré le respect du calendrier. C’est d’ailleurs l’objectif poursuivi par l’étude qui cherche moins à montrer l’efficacité de la vaccination que l’efficacité du respect du calendrier en soulignant que 30 cas sur 75 n’étaient pas en règle mais en oubliant que cela signifiait aussi que 45 cas l’étaient...

 

L’élimination de la rougeole

L’étude rappelle que

 

« Un taux d’incidence annuel inférieur à 1 cas par million d’habitants constitue le seuil de l’OMS définissant l’élimination de la rougeole dans la région européenne. Même si le taux d’incidence observé par la DO que nous rapportons ici est inférieur à ce seuil (en métropole), sa sous-estimation probable (liée à la sous déclaration) ne permet pas de conclure à l’élimination de la rougeole en France. Le risque de bouffées épidémiques persiste dans les zones mal vaccinées du fait de l’accumulation progressive de nourrissons non vaccinés et réceptifs à la maladie, s’ajoutant au réservoir de grands enfants et jeunes adultes non immunisés qui grandi sans rencontrer le virus du fait du ralentissement de la circulation virale. De telles bouffées sont survenues en région Paca en 2003 (génotype D7) et dans des pays européens voisins plus récemment. »

 

 

* J’aurais certainement publié cet article plus tôt, quelques jours après la parution de l’étude de l’InVS le matin de Noël 2007, mais ce matin-là j’ai du me faire opérer d’une fracture du col du fémur après avoir dérapé en vélo sur le verglas, au détour d’un virage resté dans l’ombre…J’ai soudain eu d’autres occupations…J’ai raconté mon parcours médical et ma rééducation sur mon blog vélo, mon premier 7000 en vélo.

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