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La Question des Vaccins
26 mars 2008

Diarrhées du nourrisson : des prescriptions dangereuses !

Que faire en cas de diarrhée aiguë du nourrisson (moins d’un an) ? Si le HCSP (Haut conseil de santé publique) ne recommande pas  la vaccination contre les rotavirus pour les raisons exposés dans son avis du 22/09/06, il recommande par contre le recours à un soluté de réhydratation orale (SRO) et d’éviter certains médicaments dangereux à cet âge. Une étude de l’InVS montre que ces recommandations sont loin d’être respectées par des médecins et des pédiatres qui mettraient en danger la santé, voire la vie des nourrissons.

Pour en savoir plus sur l'utilisation des SRO on peut consulter ce site infirmier :

http://www.espaceinfirmier.com/actualites/detail/7806/diarrhee-aigue-du-nourrisson-mission-rehydratation.html

Additif du 1er avril 2015 : (ce n'est pas un poisson !) Alerte aux vaccins contre les rotavirus sur le site de l'ANSM ainsi qu'un article du Canard Enchaîné : 2 morts, 508 effets indésirables dont 201 graves dont 47 invaginations pour plus de 1 million de doses distribuées.

"Le Haut Conseil de la santé publique  (HCSP) a prévu, par ailleurs, de réexaminer dans les prochains jours ses recommandations relatives à la vaccination des nourrissons contre les infections à rotavirus." écrit l'ANSM.

Sur cette affaire on peut lire les commentaires de CMT sur le blog du Docteur du 16.

Les données épidémiologiques sur la diarrhée du nourrisson

 

Selon l’étude de l’InVS du 18 mars 2008 et publiée dans le BEH n° 12, la diarrhée aiguë représente un enjeu majeur de santé publique dans le monde. En France, le taux d’incidence annuel des gastro-entérites est estimé à 17 pour 100 nourrissons âgés de 1 à 5 mois et de 35 pour 100 nourrissons âgés de 6 à 11 mois. Le nombre de décès annuel liés au rotavirus chez les nourrissons de moins de 5 ans est estimé à 14. Dans ce contexte, la loi d’août 2004 relative à la politique de santé publique donne pour objectif de réduire de 20 % d’ici à 2008 la mortalité attribuable aux maladies infectieuses intestinales chez les enfants de moins de 1 an.

 

Les recommandations officielles du HCSP

 

Les recommandations pour la prise en charge de la diarrhée aiguë de l’enfant sont les suivantes :

 

« administrer un soluté de réhydratation orale (SRO) pour corriger la déshydratation en 4 heures, reprendre l’alimentation normale dès la 4e heure avec maintien de l’apport d’un SRO et poursuivre l’allaitement maternel, éviter l’utilisation de médicaments qui ne sont pas nécessaires ».

 

L’étude de l’InVS constatera « qu’en dépit de ces recommandations, des médicaments symptomatiques sont aussi prescrits : ralentisseurs du transit et anti-sécrétoires (RT), microorganismes antidiarrhéiques (PM), antiseptiques intestinaux (ATSI), anti-émétiques (AE), adsorbants (AD) et spasmolytiques (S). »

 

Cette étude a porté sur 63 591 cas enregistrés chez des nourrissons de moins d’un an, entre 2004 et 2006 en région Rhône-Alpes et identifiés à partir de la base des remboursements de l’Assurance maladie.

 

 

Les médicaments prescrits selon l’étude

 

L’étude constatera que le nombre moyen de médicaments antidiarrhéiques prescrits était de 1,89. Sur la période d’octobre 2004 à septembre 2006, 37 % des cas de diarrhée ont reçu un médicament antidiarrhéique, 41 % deux médicaments, 19 % trois médicaments et 3 % quatre médicaments ou plus.

 

« Les médicaments prescrits étaient un RT, essentiellement du racécadotril, (60 % des cas), un SRO (50 % des cas), un AE (35 %), un PM (19 %), un AD (13 %), un S (8 %) ou un ATSI (2 %). Un SRO ou un RT ou les deux associés figuraient dans 75 % des traitements.

 

Le racécadotril était le médicament le plus prescrit chez les nourrissons de moins de 1 an. La prescription de SRO a augmenté de 14,5 %, tandis que celle du racécadotril a augmenté de 4,7 % entre les périodes « octobre 2004-septembre 2005 » et « octobre 2005-septembre 2006 ». La prescription de racécadotril a augmenté avec la classe d’âge : 32 % des nourrissons de moins de 1 mois avaient du racécadotril contre 65 % des plus de 9 mois. Inversement, la prescription de SRO a diminué avec la classe d’âge : 58 % des nourrissons de moins de 1 mois avaient un SRO contre 45 % des plus de 9 mois. »

 

 

Des médicaments très dangereux restent prescrits !

 

L’étude a enregistré « 373 cas de diarrhée traités avec du lopéramide. Ce médicament, analogue structurel des opiacés, est contre-indiqué avant l’âge de 2 ans en raison du risque d’effets indésirables de type iléus paralytique, voire de perforation digestive, et d’effets sur le système nerveux central pouvant aller jusqu’à la dépression respiratoire ou au coma ».

 

« Du nifuroxazide, contre-indiqué avant 2 ans en raison d’effets indésirables de type allergique, a été prescrit dans 1 351 cas ».

 

Facteurs associés à l’absence de prescription de SRO

 

« Le traitement recommandé par le SRO n’a été retrouvé que dans 50% des cas. Une étude faite dans le nord de la France en janvier 2005 avait montré que 74 % des médecins avaient prescrit un SRO. Ce taux supérieur pourrait s’expliquer par une campagne d’information menée par des pédiatres libéraux et hospitaliers dans cette région avant cette étude. »

 

«  L’absence de prescription de SRO est significativement plus élevée si la prescription émane d’un médecin de ville plutôt que d’un médecin hospitalier et d’un généraliste plutôt que d’un pédiatre. »

 

 « Le racécadotril est indiqué en complément de la réhydratation orale dans le traitement symptomatique des diarrhées aiguës du nourrisson. L’ étude a montré que le risque de non prescription d’un SRO est significativement plus élevé chez les nourrissons qui ont du racécadotril que chez ceux qui n’en reçoivent pas ».

 

Conclusions de l’étude

 

« Les recommandations sur la prise en charge de la diarrhée aiguë du nourrisson doivent être rappelées en Rhône-Alpes, en conformité avec l’avis du 22 septembre 2006 du Conseil supérieur d’hygiène publique de France relatif aux vaccins contre le rotavirus ».

 

Mes interrogations

 

Sur les médicaments

 

Ainsi, un médicament indiqué en complément d’un SRO peut être assez souvent prescrit en lieu et place alors que chacun sait que le principal danger de la diarrhée chez le nourrisson est la déshydratation très rapide.

 

Ainsi, des médicament très dangereux pour les nourrissons peuvent être prescrits par des médecins et des pédiatres en lieu et place d’un soluté de réhydratation ou en complément alors que les recommandations de nos autorités de santé sont très claires. Comment cela est-il possible ? Pourquoi l’information officielle ne parvient-elle pas jusqu’aux praticiens ? Pourquoi les revues médicales auxquelles tout médecin est abonné ne relaient-elles pas l’information de façon claire et répétée ?

 

Une suggestion : ces revues seraient contrôlées par les laboratoires qui fabriquent ces médicaments et leurs démarcheurs seraient particulièrement zélés auprès des médecins ?

 

Sur les vaccins antirotavirus

 

Bien que ces vaccins ne soient pas recommandés par nos autorités de santé, beaucoup de familles ont été informées dès l’obtention d’AMM et ont souhaité faire vacciner leur enfant. D'importants blogs très lues par les mamans ont relayé l’information en incitant fortement à cette vaccination. Comment cela est-il possible ? Là encore il semble bien que l’information du laboratoire prime en intensité et en vitesse celle en provenance de nos institutions. Simple hypothèse !

Par exemple cette extrait de Doctissimo :

 

"Aux yeux des experts, la vaccination représente aujourd’hui le seul moyen de réduire le nombre de morts et les hospitalisations.     Deux vaccins existent aujourd’hui contre la gastro-entérite à rotavirus.

 

Un vaccin de plus pour nos bambins, s’inquiéteront les parents depuis longtemps perdus dans les affres du calendrier vaccinal... Ces deux vaccins, administrables dès l’âge de 6 semaines, ont toutefois l’avantage de se présenter sous forme buvable, avec des administrations calquées sur le calendrier vaccinal existant en France. Ils sont destinés principalement à prévenir les cas graves de gastro-entérite."

 

Le problème est qu'ils ne sont pas dans le calendrier vaccinal...De quels experts s'agit-il ?

 

 

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