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La Question des Vaccins
6 décembre 2007

Vaccins hexavalents : le scoop d'Arte confirmé par l'Afssaps

 

Aux journées de veille sanitaire de novembre 2007 une représentante de l’Afssaps a déclaré : « Les vaccins hexavalents ont aussi fait du mal en Allemagne ». Trois jours auparavant, un documentaire d’Arte présentait un véritable scoop sur ce thème : « Presque chaque jour, des nourrissons morts d’un œdème cérébral de cause inconnue à Munich ». Accusés : les vaccins hexavalents dont l’un deux sera plus tard retiré du marché. L’autre poursuit sa route, mais est-il meilleur ?

 

Certains de mes articles sur l'affaire de la vaccination hépatite B

 

18 avril 2011 : le péché originel des études cas-témoins

 

10 avril2011 : Vaccin hépatite B et SEP : une étude aussi contestable que révélatrice

 

18 mars 2011 : Sclérose en plaques chez les enfants : des données très démonstratives

 

15 octobre 2008 : Hépatite B : défense de l'étude du professeur Tardieu

 

 2octobre 2008 :

 

Vaccin Engerix B : le quart de la commission de pharmacovigilance ne soutient pas  ses conclusions

 

 

26 septembre 2008 Vaccin hépatite B et sclérose en plaques : il n'y a pas que les enfants

 

 

Le scoop d’Arte

« Le vaccin, un geste anodin ? » Tel était le titre du documentaire tourné pour l’essentiel en Allemagne par Valentin Thurn et diffusé pour la première fois le 27 novembre 2007 sur Arte dans le cadre d’un Thema sur les virus. Quand le documentaire aborde les vaccins hexavalents ce sera un véritable scoop, du moins pour nous en France :

 

«Presque chaque jour, des corps d’enfants sont transférés à l’Institut médico-légal de Munich pour y être autopsiés à la demande du ministère public. »

 

Un professeur de médecine légale, Randolf Penning, parle calmement. En 25 ans de carrière il a autopsié plus de 10 000 corps. Il a soudain constaté une multiplication de cas d’œdèmes cérébraux chez les nourrissons comme il n’en avait jamais vu auparavant :

 

« En 2002 nous avons procédé par hasard, en l’espace d’un mois, à l’examen de plusieurs corps d’enfants qui avaient été vaccinés quelques temps auparavant. Nous avons observé que le cerveau était très dur. C’est pour nous un signe d’une mort possible par asphyxie. Ni notre institut ni la police criminelle ne pensions qu’il pouvait s’agir d’homicides. Néanmoins les décès étaient suspects. Sur 120 enfants examinés, 6 d’entre eux étaient décédés le jour même ou le lendemain de la vaccination. Cette multiplication des cas nous a alerté. Il y a environ 300 médecins légistes en Allemagne, on se connaît entre nous. J’ai parlé avec certains de mes collègues qui avaient observé de tels cas. D’après eux, tout semble indiquer qu’il y a un lien entre le vaccin hexavalent et les décès survenus le jour même ou dans les 48 h suivant la vaccination »

 

« On s’est fait incendier par des personnes en lien étroit avec la vaccination. Il s’agissait de membres de la commission permanente aux vaccins (l’équivalent du comité technique des vaccinations en France) et de personnes qui n’acceptent pas que l’on dise quoi que ce soit sur leurs vaccins. Pourtant, à aucun moment nous n’avons mis en cause des vaccins. Ce que nous avons pointé du doigt c’est la combinaison de certains vaccins. C’est décourageant. Vous essayez d’engager une discussion scientifique et on vous met au rancard de la profession en vous faisant passer pour un trublion…ou pour un cinglé… »

 

Un vaccin hexavalent retiré du marché

 

Un scientifique, Klaus Hartmann, ancien collaborateur de l’Institut Paul Ehrlicht va exprimer un point de vue intéressant :

 

« Je travaillais encore à l’Institut Paul Ehrlicht quand le premier décès dû à l’hexavac a été signalé. D’après moi il n’y avait pas à tergiverser, le vaccin aurait dû être immédiatement retiré du marché. Alerté par la multiplication des cas de mort subite inexpliqués, l’EMEA (l’agence européenne du médicament) et l’institut allemand de recherche Paul Ehrlicht décident de mener l’enquête. L’EMEA a réuni un groupe d’experts qui a jugé qu’on ne disposait pas de données suffisantes pour prendre une mesure aussi drastique. L’Institut a donc décidé de lancer une grande étude épidémiologique pour recenser tous les cas de mort subite du nourrisson. Une semaine avant le début de l’enquête, en 2005, l’EMEA a publié un communiqué. Quand je l’ai lu j’ai été très surpris. Ce communiqué stipulait que la protection à long terme contre l’hépatite B était insuffisante. Sur les recommandations de l’EMEA le fabricant va retirer, plus ou moins de sa propre initiative, le vaccin du marché. La véritable raison de ce retrait est qu’ils ne veulent pas prendre le risque que d’autres cas se produisent.  Au final ces cas de mort subite du nourrisson n’ont donc jamais été éclaircis mais il existe de nombreux indices pouvant laisser penser qu’ils étaient liés à un problème de vaccination. »

 

 

Cette déclaration de Klaus Hartmann est quel que peu ambiguë : après avoir déclaré que le vaccin aurait dû être retiré du marché beaucoup plus tôt, il paraît regretter sa suppression qui interdirait désormais d’avoir une chance de comprendre comment cela a pu se produire car il aurait fallu disposer de nouveaux cas pour les étudier plus précisément. On peut d’ailleurs noter que, selon le commentaire d’Arte, l’autre vaccin hexavalent est resté très largement commercialisé et a lui aussi été mis en cause par des médecins légistes allemands et pour les mêmes raisons. On peut alors s’étonner que l’enquête, qui doit se terminer fin 2007, n’ait été dirigée qu’à l’encontre de l’hexavac produit par Sanofi. Pourrait-il s’agir d’un règlement de compte entre laboratoires ? On peut d’ailleurs constater que si à aucun moment le médecin légiste ne désigne un vaccin plutôt qu’un autre, parlant des vaccins hexavalents, le chercheur de l’Institut P. Ehrlich ne cite que l’hexavac. De plus, s’il y a eu réduction du nombre de cas observés après le retrait de ce vaccin, ce devrait être un élément à prendre en considération et qui aurait dû déjà être observé. Ce point important n’a pas été mentionné.

 

L’hexavalent de GSK frappe à son tour

Le témoignage des parents du petit Fabian vient confirmer que l’hexavac de Sanofi n’est pas le seul coupable mais que son frère jumeau, l’infanrixHexa de GSK, y participe encore :

 

 

 

Fabian est né en Allemagne le 24 février 2006, après que l’hexavac ait été retiré du marché fin septembre 2005. Selon sa maman, pendant ses 5 premiers mois il avait toujours été en parfaite santé. Il sera vacciné un lundi de juillet par le seul vaccin hexavalent disponible. Dans la soirée il va avoir une forte fièvre qui oscillera dans les jours suivants. Il décèdera une semaine après, le lundi 24 juillet, d’un œdème du cerveau que l’autopsie classera d’origine inconnue. Le médecin-chef dira que la vaccination remonte à trop longtemps pour être incriminée ! Mais la notice mentionne que ce type de complication peut survenir 7 jours après la vaccination… Preuve que ce n’était pas le premier cas pour ce vaccin. Voilà donc un cas qui devrait intéresser l’enquête de l’Institut P. Ehrlich, mais elle ne semble pas avoir prévu de s’occuper des enfants vaccinés par le vaccin de GSK…Comprenne qui pourra…

 

Un épisode de la guerre franco-allemande autour de Sanofi ?

Souvenez-vous : 1999, le français Rhône-Poulenc et l’allemand Hoechst fusionnent pour créer Aventis qui équilibre parfaitement les intérêts français et allemands. Le mariage est fêté par les 2 gouvernements. Mais, en octobre 2004, Nicolas Sarkozy, alors en place à Bercy, impose l’absorption d’Aventis par le groupe français Sanofi où les Allemands deviennent alors minoritaires. Les Allemands sont furieux et le feront savoir 3 ans plus tard, quand Nicolas Sarkosy retournera à Berlin en qualité de président de la République. L’affaire sera encore dans tous les esprits et dans tous les commentaires.

 

Or, l’enquête décidée par le laboratoire allemand Paul Ehrlicht sur les effets des vaccins hexavalents semble en fait dirigée uniquement contre le vaccin de Sanofi, selon ce qui ressort du documentaire d’Arte et des déclarations de Klaus Hartmann. Comme ce dernier l’expliquait, ce serait la perspective de cette enquête, prévue pour débuter en octobre 2005, qui aurait précipité le retrait du vaccin par le laboratoire, laissant seul en piste celui de GSK qui ne paraît pourtant pas moins dangereux, selon le témoignage des parents de Fabian et les constatations de médecins légistes rapportées dans le documentaire.

 

 

 

Faut-il penser que sans cette épisode politico-financier le vaccin de Sanofi poursuivrait sa route en toute quiétude, de concert avec son concurrent de GSK, protégés l’un et l’autre par des comités d’experts indépendants mais compréhensifs ?

 

Des vaccins parfaitement sûrs

On entendra aussi le président de la Commission permanente aux vaccinations, le professeur Heinz-Josef Schmidt :

 

« je sais que nos vaccins sont sûrs et qu’autant d’un point de vue scientifique que pratique leur innocuité ne fait aucun doute. Pour prouver qu’ils sont nocifs, encore faudrait-il que les méthodes de recensement des effets indésirables tiennent la route. Et très franchement c’est loin d’être le cas pour le moment. Il y aurait donc des améliorations considérables à faire mais tout cela coûte de l’argent. »

 

Soyons clairs : si la certitude de la sûreté des vaccins est acquise, inutile de faire de nouvelles études complexes et coûteuses. S’il y a des améliorations considérables à faire c’est qu’il existe des zones d’ombre et donc une certaine incertitude.

 

Confirmation aux journées de veille sanitaire

Comme chaque année désormais, l’InVS (Institut de veille sanitaire) organisait les 29 et 30 novembre 2007 les journées de veille sanitaire. J’ai assisté à la seconde journée consacrée à la santé de l’enfant avec de nombreuses communications sur le thème des vaccinations. L’une d’elle était présentée par Mme A. Castot du département de la gestion du risque, du bon usage et de l’information sur les médicaments, à l’Afssaps, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (voir le résumé). Après avoir rappelé que la Grande Bretagne avait son problème avec le ROR lié à l’autisme et la France le sien avec les SEP attribuées au vaccin hépatite B, elle ajouta :

 

 « Les vaccins hexavalents en Allemagne ont aussi fait du mal. Chacun des pays a son dossier… »

 

confirmant ainsi la réalité du scoop d’Arte. Si la population allemande est sortie marquée par cette affaire et si, malgré le retrait de l’hexavac, la méfiance persiste, rien ou bien peu avait filtré en France.

 

Les vaccins hexavalents en France

La population française a t-elle pu être touchée par le problème ainsi que celle d’autres pays ? L’intérêt porté aux vaccins hexavalents en France était de relancer la vaccination hépatite B des nourrissons en l’associant aux autres. Mais notre problème avec cette vaccination a probablement contribué à limiter son utilisation, ce qui a pu sauver la vie de quelques nourrissons. On nous a dit qu’en France il y eut 150 000 vaccinations par le vaccin hexavalent, surtout dans les PMI, et que notre vaccinovigilance n’a rien observé (Dr A.Castot Journées de veille sanitaire). Ce dernier point ne prouve rien, celle-ci nous ayant habitué à une forme de vigilance quelque peu assoupie…à croire qu’une mouche tsé-tsé l’aurait piquée !

Hypothèse d’ailleurs confirmée aux journées de veille sanitaire du 30 novembre  par le Dr A. Castot (Afssaps) qui reconnaît « une sous notification très nette des effets indésirables des vaccins » ainsi que la nécessité « de faire de la détection de signal » afin de dépister le plus tôt possible « un risque émergent après AMM ». Elle souligne la nécessité d’avoir « une démarche plus prospective » pour capter « un signal faible, pour ne pas attendre trop longtemps ». Autrement dit, gens de l’Afssaps et de l’InVS, réveillez-vous !

 

Il faut en effet savoir que quand une AMM est délivrée, le vaccin a alors été expérimenté en essai de phase 3 sur seulement quelques centaines, tout au plus quelques milliers de personnes. Ainsi, un risque de décès de 1/10 000 peut fort bien ne pas apparaître. Un accident ayant un risque inférieur à 1/10 000 et d’au moins 1/1000 est classé rare selon les normes de la pharmacovigilance; à partir de 1/10 000 il est considéré comme très rare. Mais tout dépend du nombre de vaccinations effectuées. Si on vaccine 1 millions de personnes par an on pourrait avoir une centaine de décès par an alors que l’événement est considéré comme très rare ! A titre indicatif, l’avis du CSHPF du 9 mars 2007sur la vaccination à papillomavirus (Gardasil) précise que les essais réalisés à ce jour ne permettent pas de dépister un risque inférieur à 1/4000 :

 

« la tolérance de ce vaccin a été satisfaisante mais les effectifs ne permettaient pas de détecter un effet indésirable dont l’incidence serait inférieure à 1/4000 » ( www.hcsp.fr ).

Selon la notice de 43 pages concernant l’hexavac, les essais cliniques ont porté sur « plus de 3 900 nourrissons et 4 400 jeunes enfants (âgés de 12 à 20 mois) vaccinés avec HEXAVAC ».

 

 

 

Historique de l’affaire, vu de France

 

16 mai 2002, l’usage des vaccins hexavalents est recommandé

 

 C’est l’avis du CSHPF :

« Considérant 

- Que la disponibilité d’un vaccin hexavalent pour le nourrisson serait de nature à faciliter l’acceptation par les parents de la vaccination contre l’hépatite B, administrée dans le même geste vaccinal que les autres vaccins et permettre ainsi d’augmenter la couverture vaccinale dans cette tranche d’âge.

 

- Que le profil de tolérance des vaccins hexavalents est considéré comme satisfaisant.

 

Le Comité technique des vaccinations recommande :

- Pour les nourrissons dont les parents souhaitent qu’ils soient vaccinés contre l’hépatite B , l’utilisation du calendrier suivant :

- 2 mois : vaccin hexavalent,

- 3 mois : pentavalent,

- 4 mois : hexavalent,

- 16-18 mois : rappel hexavalent »

 

 Puis, plusieurs avis, décision et lettre d’information ont jalonné cette affaire. On peut trouver l’ensemble de ces textes sur

http://agmed.sante.gouv.fr/htm/10/hexavac/sommaire.htm . En voici quelques uns :

 

Communiqué de presse de l’Afssaps du 28 avril 2003

 

« Le Comité des Spécialités Pharmaceutiques (CSP) de l'Agence européenne pour l'évaluation des médicaments (EMEA) vient de ré-examiner le profil de sécurité d'emploi des vaccins hexavalents, InfanrixHexa® (GSK) et Hexavac® (Aventis Pasteur MSD), autorisés depuis 2000 selon une procédure européenne et commercialisés dans la majorité des pays européens. Le CSP a conclu que le rapport bénéfice / risque de ces vaccins demeure inchangé.

Cette réévaluation a été conduite suite à 5 cas de décès inexpliqués, en Allemagne et en Autriche, rapportés entre novembre 2000 et mars 2003, chez des enfants dans les 24 heures suivant l'administration de ces vaccins.

 

Sur la base des données existantes, il n'est pas possible d'établir une relation de causalité entre la vaccination et les décès rapportés; d'autres causes ne peuvent en effet être écartées (virales et métaboliques en particulier). »

 

 

Communiqué de presse de l’Afssaps du 9 décembre 2003

« Le 28 avril 2003, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) avait fait part des conclusions de l’agence européenne (EMEA) et de son Comité des Spécialités Pharmaceutiques (CSP) sur la réévaluation de la sécurité d’emploi des vaccins hexavalents InfanrixHexa® (GSK), Hexavac® (Aventis Pasteur MSD), autorisés depuis 2000 selon une procédure européenne et commercialisés dans la majorité des pays européens. La réévaluation faisait suite au signalement de plusieurs cas de décès survenus chez des nourrissons, en Allemagne, au décours d’une vaccination hexavalente. Le CSP concluait que le rapport bénéfice/risque de ces vaccins demeurait inchangé, mais continuait l’évaluation et réexaminait toutes les données toxicologiques, pharmaceutiques et de pharmacovigilance relatives à ces 2 vaccins. En terme de qualité pharmaceutique, il n’a pas été mis en évidence de problème particulier, notamment de différence entre les deux vaccins hexavalents pouvant expliquer un potentiel plus allergisant ou cytotoxique d’Hexavac® par rapport à InfanrixHexa®.

Une analyse exhaustive, portant sur une période de 3 ans, de l’ensemble des cas rapportés de mort subite, a plus particulièrement identifié la survenue de 4 cas de décès (3 en Allemagne, 1 en Autriche) dans les 48 heures suivant la vaccination (Hexavac®) chez des enfants âgés de plus de 1 an.

Ce signal a été confirmé par une étude cas attendus-cas observés, réalisée en Allemagne, qui a montré que le nombre de décès inexpliqué au décours de la 2ème année de vie et dans les 48 heures suivant l’administration du vaccin hexavalent (Hexavac®) était supérieur au nombre de cas attendu. Cependant, il a été considéré qu’en raison du très faible nombre de cas recensés (3 cas en Allemagne sur une cohorte de 700 000 enfants ayant reçu une dose de rappel sur une période d’analyse de novembre 2000 à juin 2003), et de certaines limites méthodologiques, en particulier dans l’estimation de la couverture vaccinale et du nombre de cas attendus, cette analyse ne permettait pas d’établir une quelconque relation de cause à effet.

Au cours de sa réunion de novembre, le CSP et l’ensemble des Etats membres ont estimé cependant nécessaire de mettre en place d’autres études pour explorer l’existence ou non d’un risque de mort subite liée à la vaccination hexavalente. Ils ont conclu qu’en l’état actuel des connaissances, aucune modification des conditions actuelles d’utilisation de ces vaccins n’était justifiée et que la balance bénéfice/risque de ces vaccins combinés, utilisés pour protéger contre six maladies infectieuses graves (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, hépatite B, infections invasives à Haemophilus influenzae) demeurait favorable.

A ce jour les protocoles d’étude (Allemagne, Italie) sont en cours de finalisation. Ces études devraient débuter en janvier 2004.

En France, aucun cas de décès n’a été recensé depuis la mise à disposition de ce vaccin en France. Les vaccins hexavalents ne sont actuellement distribués que dans certaines collectivités.

Depuis leur mise sur le marché et jusqu’à fin septembre 2003, environ 150 000 doses ont été délivrées en France sur un total d’environ 9 millions de doses injectées dans le monde dont 60% en Allemagne.

L’Afssaps demeure attentive à toute nouvelle information et rappelle que conformément à la réglementation en vigueur tout effet indésirable grave ou nouveau survenant avec un vaccin doit être déclaré par les professionnels de santé aux Centres Régionaux de Pharmacovigilance. »

 

Communiqué de l’OMS de janvier 2005

L’OMS reprend sous la forme d’un communiqué le REH du 7 janvier 2005 sur la sécurité des vaccins hexavalents

« Deux vaccins associés hexavalents antidiphtériques-antitétaniquesanticoquelucheux acellulaire-anti Haemophilus influenzae de type b-antipoliomyélitiques et anti-hépatite B (DTCa-Hib-VPI-HepB) ont reçu une autorisation de mise sur le marché et ont été introduits en Europe en 2000. Ils ont permis d’augmenter sensiblement la couverture vaccinale des nourrissons contre l’hépatite B en Allemagne, en Autriche, en Italie et en Suisse. A la fin de l’année 2000, la description d’un groupe de 3 cas de mort subite inexpliquée étroitement associés dans le temps à l’administration d’un vaccin hexavalent dans le sud de l’Allemagne a suscité des inquiétudes. Les autorités allemandes et européennes qui délivrent les autorisations de mise sur le marché (AMM) ont organisé plusieurs réunions d’experts afin d’examiner les données disponibles concernant tous les cas recensés de mort subite inexpliquée ayant fait suite à la vaccination par l’un des deux vaccins hexavalents disponibles.

Une analyse rétrospective a été effectuée à l’aide des données disponibles provenant de diverses sources, afin de comparer le nombre de cas de mort subite inexpliquée «attendus» calculés au nombre de cas «observés» après vaccination par un vaccin hexavalent, sur une période de trois ans. La conclusion de cette analyse a été qu’il n’y avait aucune association entre la mort subite inexpliquée et la vaccination par le vaccin hexavalent au cours de la première année de vie. Toutefois, les 3 cas de mort subite inexpliquée observés dans les 48 heures suivant l’administration d’un rappel de l’un des vaccins hexavalents d’une marque donnée ont dépassé le nombre de cas attendus, à savoir 0-1 pour 700 000 enfants recevant une dose de rappel, au cours de la période de trois ans analysée. En conséquence, le Comité scientifique de l’EMEA (European Medicines Agency) a conclu en décembre 2003 que cette association dans le temps constituait peut-être un signal mettant en cause ce vaccin hexavalent, et ce malgré les insuffisances des sources de données et des méthodes employées pour calculer le nombre de cas attendus. Le Comité de l’EMEA n’a pas réussi à trouver de cause biologique plausible d’une telle association et a recommandé de procéder à d’autres études pour établir s’il y avait ou non un risque.

L’analyse rétrospective a été présentée au GACVS, accompagnée d’informations supplémentaires. Compte tenu de la totalité des données disponibles, le GACVS a conclu que rien ne vient appuyer la thèse d’une association de cause à effet entre l’administration des vaccins hexavalents et la mort subite inexpliquée des nourrissons. En réponse au signal potentiel observé au cours de la deuxième année de vie, le Comité encourage la mise en place d’études conçues de façon à fournir des données plus probantes sur la présence ou l’absence d’une association. Le GACVS a été informé de ce qu’une analyse rétrospective sur l’association éventuelle entre des décès survenus au cours des deux premières années de vie et la vaccination est actuellement menée en Italie. Le Comité examinera les résultats de cette étude lors de sa prochaine réunion en juin 2005. »

 

Suspension d'AMM pour l’Hexavac,  20 septembre 2005

 

« Evaluation européenne
Suspension de l'AMM du vaccin HEXAVAC® pour défaut d'efficacité

L'Agence Européenne pour l'évaluation du médicament (EMEA) recommande par mesure de précaution la suspension de l'autorisation de mise sur le marché du vaccin HEXAVAC®. Ce vaccin est destiné à protéger les nourrissons contre le tétanos, la diphtérie, la coqueluche, la poliomyélite, les infections à Haemophilus influenzae b et l'hépatite B. La décision européenne de suspension intervient en raison d'un doute sur la protection à long terme de ce vaccin , uniquement contre l'hépatite B. La tolérance du vaccin n'est pas en cause.

 

L'identification d'une diminution de l'immunogénicité (notamment la quantité d'anticorps dans le sang) du vaccin HEXAVAC® vis à vis de l'hépatite B a conduit l'EMEA à en recommander la suspension d'AMM le 16 septembre 2005. Ce phénomène fait douter de la persistance de l'efficacité à long terme. Il pourrait résulter des variations du procédé de fabrication du vaccin HEXAVAC®. La protection contre les cinq autres maladies n'est pas affectée.

HEXAVAC® est autorisé depuis 2000 selon une procédure européenne et commercialisé en France depuis 2003. En France, la grande majorité des enfants vaccinés contre l'hépatite B l'a été par d'autres vaccins et n'est donc pas concernée.

L'EMEA précise qu'il n'existe pas de problème immédiat pour les enfants déjà vaccinés par HEXAVAC®.

Dans l'attente des recommandations du groupe de travail mis en place pour définir les modalités de surveillance de ces enfants, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) conseille aux prescripteurs de poursuivre ou de démarrer le programme de vaccination en recourant aux autres vaccins protégeant contre les mêmes maladies (tétanos, diphtérie, coqueluche, poliomyélite, infections à Haemophilus influenzae b et hépatite B), en formulation combinée ou séparée.

L'Afssaps et l'EMEA soulignent l'importance de la vaccination pour assurer une protection contre des maladies infectieuses graves. La vaccination doit être poursuivie selon les recommandations et le schéma de vaccination officiels.

Les médecins prescripteurs recevront une lettre d'information. Un ensemble de questions-réponses est également disponible sur le site de l'Afssaps. Il est destiné aux parents qui souhaiteraient disposer d'informations complémentaires. »

Le point de vue de l’Académie de médecine

En un mot, simplifier la vie des parents et les ennuis du bébé en réduisant le nombre d’injections grâce aux vaccins hexavalents !

 

Académie de médecine  communiqué du 18 mai 2004 (extraits)

« En second lieu, il est nécessaire de revoir la complexité actuelle du calendrier vaccinal et d'envisager des recommandations plus simples et homogènes. Pour cela, on peut recommander, en harmonie avec la plupart des calendriers européens :
·   de ne recourir qu’à un seul type de vaccin de la coqueluche, le vaccin acellulaire ;
·   de rembourser les vaccins hexavalents ;
·   éventuellement de choisir un calendrier à quatre injections plutôt qu’à trois injections de vaccin de l’hépatite B.

 Une telle simplification permettrait d'éviter des retards et surtout des abandons de vaccinations devant ces obstacles difficiles à maîtriser en pratique quotidienne. Un calendrier trop complexe n'est pas applicable et risque d'entraîner une diminution de la couverture vaccinale, ce qui est très dommageable pour la santé de la population.

Au total, les données actuelles indiquent que les vaccinations ni ne saturent ni n'affaiblissent le système immunitaire et qu'au contraire les enfants ont d'énormes capacités de réponse à des stimulations antigéniques multiples, vaccinales ou environnementales. »

 

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T
Mon fils est né en 2002. Le pédiatre m’a oppressée et voulais me faire signer une décharge pour le vacciner à l’hexavac. J’ai refusé ce vaccin car son insistance était douteuse. Je garde un très mauvais souvenir du sentiment de culpabilité donné par ce pédiatre. Pour lui je punissais mon bébé en refusant ce vaccin.<br /> <br /> Mon bébé a 17 ans maintenant et va très bien.
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