ARTE : le vaccin, un geste anodin ?
Virus et bactéries, les envahisseurs invisibles
En dépit de technologies médicales de pointe, les
chercheurs sont engagés dans une course contre la montre face à des agents
pathogènes jusqu'alors inconnus. Avec la mondialisation des échanges, leur
pouvoir de nuisance s’accroît, comme le montre la propagation de la grippe
aviaire ou avant elle, du SRAS.
Soirée présentée par Andrea Fies
20.40
La mondialisation des virus
Réalisation : Hanna Solberger
(Allemagne/Suède, 2007, 52mn)
Comment virus et bactéries parviennent-ils à se propager
aussi rapidement à la surface du globe ? Que savons-nous de leurs modes de
transmission ? Enquête, de l’Europe à Taiwan.
Après un tour d’horizon des grandes maladies contagieuses,
cette enquête entreprend d’analyser l’air que nous respirons dans des bâtiments
publics, notamment les écoles et les hôpitaux. Puis elle nous emmène jusqu’à
Taiwan et présente les mesures adoptées en 2003 lors de l’épidémie de SRAS (Syndrome
respiratoire aigu sévère). Sur un marché aux volailles de Taipei, un lieu
considéré comme l’un des foyers principaux du dangereux virus H5N1, ou grippe
aviaire, l’équipe d’experts rassemblée autour des chercheurs Rolf Nybom et Lennart
Svensson tente d’identifier les particules présentes dans l’air à l’aide d’un
microscope ionique. Les scientifiques s’interrogent : que se passerait-il
si le virus mutait effectivement et devenait transmissible par voie
aérienne ? Beaucoup croient à l’imminence d’une épidémie à grande échelle.
Le virologue Albert Osterhaus, par exemple, souligne que selon les statistiques,
il s’en produit une tous les 27 ans…
21.40
Le vaccin, un geste anodin ?
Réalisation : Valentin Thurn et Sabine Goette
(Allemagne, 2007, 1h)
Des pandémies telles que la variole ou la poliomyélite
ont été enrayées par la vaccination. Beaucoup plus sûr qu’il y a vingt ans, ce
geste médical a parfois des effets
secondaires méconnus, dont on ne parle qu’à demi-mot.
Ce reportage passe en revue les bienfaits de la vaccination,
mais aussi les risques qu’elle peut induire. Ainsi, la famille Schomaker, en Westphalie,
est convaincue que la mort d’un fils, il y a six ans, a été causée par un
vaccin hexavalent (qui protège simultanément contre six maladies, dont la
poliomyélite, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et l’hépatite B). À l’inverse, le petit Joel, faute de vaccin, a
contracté en 2006 une encéphalite chronique, incurable et, à terme, mortelle, à
la suite d’une rougeole. Il a été victime de l’épidémie de cette maladie
prétendument bénigne qui a ravagé la Ruhr, en raison d’un recul significatif
des vaccinations.
Si, jusqu’ici, il n’a pas pu être prouvé que les
combinaisons vaccinales mettent en danger les enfants inoculés, la controverse
fait néanmoins son chemin. Peut-être parce que le corps médical hésite à parler
ouvertement des risques induits par les effets secondaires, de peur de voir diminuer
les vaccinations, et augmenter ainsi le risque d’épidémie. Faut-il continuer à
taire certaines des conséquences négatives, même si elle sont infiniment
moindres que les bénéfices du vaccin ? L’institut Max Planck, à
Berlin, a ainsi développé un nouveau vaccin contre la tuberculose, dont on
espère qu’il va permettre de combattre la maladie infectieuse, qui, après le
sida, fait le plus grand nombre de victimes à travers le monde.
L’ensemble de la "Thema" est multidiffusé le 28
novembre à partir de 9.55