AgoraVox : L'obligation vaccinale est-elle justifiée ?
Le site AgoraVox (http://agoravox.fr) vient de publier les
résultats d’une vaste enquête participative. Son thème : « L’obligation
vaccinale est-elle encore justifiée ? » L’enquête relatée en 58
pages a été menée par un journaliste Jean-Luc Martin Lagardette. Le sujet est
très délicat comme en témoigne les contenus des forums avant et après la
publication de l’enquête. Disons que…c’est pas triste ! Ou plutôt si, en
un certain sens, mais ces attitudes ne font que révéler la formidable
imprégnation dogmatique bloquant toute réflexion, allant même jusqu’à faire
écrire à certains qu’on n’a pas à aborder un tel sujet. Les vaccinations ayant
rendu d’immenses services à l’humanité et puisque des gens sérieux et
compétents s’en occupent il leur paraît puéril et un tantinet présomptueux et
ridicule que tout un chacun, fut-il journaliste, puisse aborder valablement un tel sujet.
Mais Agoravox et Jean-Luc Martin Lagardette ont eu le
courage de descendre dans l’arène et d’affronter les idées préconçues, ce qui
n’est pas simple, surtout dans un tel domaine ! Je tiens donc à saluer ici
le courage, l’audace et la bonne tenue du compte rendu de l’enquête qui a
soulevé un certain nombre de lièvres comme « le vrai-faux exemple de la
variole », la sous-notification des effets secondaires, les interrogations du discours officiel…
Voici le sommaire de ce compte rendu :
LES RESULTATS de l’ENQUÊTE
Les interrogations de départ
La méthode
Une interrogation croissante sur la politique
vaccinale
Un sujet « éminemment complexe »
Les risques… du débat public
Le vrai-faux exemple de la variole
Variole : l’OMS abandonne la vaccination de masse
Les risques sont notoirement sous-notifiés
Coupables d’avoir mal réagi aux vaccins
Inverser la charge de la preuve
Sectes et vaccination : où est le problème ?
Les vaccins ont-ils des effets secondaires
indésirables ?
L’interrogation autour des discours officiels
Vaccins anciens : des bénéfices somme toute limités
Les risques en relation avec les particularités de
l’individu
Les risques liés aux composés vaccinaux
La myofasciite à macrophages est-elle ou non d’origine
vaccinale ?
« Pas de vaccin sur l’individu en bonne santé »
La formation et l’information des médecins vues par le
Sénat
L’obligation vaccinale en sursis ?
LES INTERVIEWS
Christian Perronne, président du Comité technique des
vaccinations (CTV)
Alain Fisch, chef de service urgence médecine
tropicale (Villeneuve-Saint-Georges)
REFLEXIONS SUR LA VACCINATION EN GENERAL
Des nouvelles maladies qui se propagent rapidement
Des virus atténués peuvent retrouver de la virulence
Peut-on vraiment éradiquer un virus ?
Virus : amis et ennemis ?
POUR CONCLURE
ANNEXES
Avertissement
Le discours officiel
Les constats sur le terrain
Quelques documents et sites
Principales associations militant pour la liberté de
vaccination
Le site du Dr Marc Girard
Pour la liberté vaccinale : la proposition de
Christine Boutin
Aluminium et vaccins
L’information institutionnelle
Vaccins obligatoires en Europe
Articles publiés sur AgoraVox
1) Présentation
2) Vaccination : les problématiques
3) Les questions aux internautes
Premier
point :
« La polio
aurait pu être éradiquée si le Nigeria ne s’était pas opposé au programme de
vaccination par soupçon envers de supposées arrière-pensées
occidentales. »
Faux ! Les épidémies de polio qui sévissent par
exemple dans le nord de l’Inde mais qui existent aussi en Afghanistan et au
Pakistan n’ont RIEN à voir avec les virus polio du Nigeria. Il y a eu en Inde
en 2006 plus de 660 cas de polio et même si le Nigeria n’avait pas refusé les
campagnes de vaccination en 2003-2004 cela n’aurait rien changé à la situation
de l’Inde (par exemple) et qui a même exporté des virus polio en Angola,
provoquant une épidémie…En 2007 l’Inde ne parviendra toujours pas à éradiquer
la polio, loin de là.
De plus on vient d’apprendre que des PVDV (poliovirus
dérivés d’une souche vaccinale) avaient provoqué 69 cas de paralysie au nord du
Nigeria. Ce n’est pas un accident, c’est la problématique majeure des campagnes
de vaccination par le VPO (vaccin polio oral) : le virus vit dans les
intestins et a la possibilité de se recombiner avec d’autres entérovirus et
ainsi de redevenir capable de déclencher des polio paralysante et de circuler
en provoquant des épidémies.
Voir par exemple sur le sujet sur http://questionvaccin.canalblog.com « Le vaccin mettra-t-il l’éradication de la polio en échec ? »
Certains
internautes, sur AgoraVox, se sont gaussés de notre ambition (dit AgoraVox) : «
Demander
au tout-venant d’instruire une enquête sérieuse sur un sujet biologique aussi
éminemment complexe que la vaccination (puisque que le système immunitaire est
très complexe) est une démarche totalement farfelue. Pourquoi ne pas demander
au bistrot de la gare comment améliorer la sécurité des centrales nucléaires,
tant qu’on y est ? ».
Si le vaccin est un produit biologique agissant sur un
organisme humain fort complexe, la vaccination est un acte aux multiples
composantes, individuelles et collectives et le discours sur la vaccination ne
se limite pas à des considérations immunologiques. J’ai assisté pendant 2 jours
à l’audition sur le BCG les 13 et 14 novembre 2006. Il n’y eut aucune
intervention de nature immunologique comme on peut le vérifier sur le site de
la Sfsp où les interventions sont en lignes.
Par contre nous
avons eu droit à de nombreuses comparaisons statistiques et à des modélisations
dites mathématiques pour évaluer le nombre de cas évités par le BCG. Ce dernier
point repose sur une règle de 3 comme au primaire : 3 choux coûtent tant,
combien coûtent 10 choux ? C’est simple, trop simple et cela suppose que
tous les choux soient au même prix… Ce calcul ne s’appliquerait même pas au
marché local du samedi, alors pense-t-on qu’il puisse s’appliquer à la
tuberculose sur toute la France ?
Nos experts de
l’Inserm n’ont pas été capables de voir le problème. Je l’ai étudié en détail
sur http://vaccinbcg.canalblog.com dans « Cas évités par le BCG : un
calcul très simpliste » (catégorie expertise). Cette soi-disant
modélisation mathématique qualifiée de "belle" n’est qu’un
petit calcul sans aucune justification. La différence entre faire des calculs
comme au primaire et faire des mathématiques est que dans le second cas on
cherche les conditions de validité des calculs.
Pour l’analyse
statistique des données cela n’est guère mieux : ces données sont très peu
nombreuses, trop peu et comparées à la proportionnelle, ce qui gomme
l’action de la loi des grands nombres qui est pourtant la base même de la
statistique…D’une manière générale, les procédés mis en œuvre par des
médecins-épidémiologiste témoignent d’une ignorance totale des bases mêmes de
l’analyse statistique et c’est assez navrant vu les conséquences. Dans
plusieurs articles je me suis livré à
une étude critique des méthodes utilisées. J’en donne les liens sur vaccinbcg
(voir « L’affaire du BCG : une thérapie psychologique ? »
catégorie Expertise. En particulier : http://gestionsante.free.fr/expertise_bcg.html
).
Ma formation sur ces questions ne vient pas du bistrot de la gare, j’ai enseigné la statistique pendant 20 ans dans une université. Des internautes pensent-ils que tous ceux qui ne sont pas experts en épidémiologie vaccinale passent leur temps au bistrot de la gare ? A partir de l’affaire du BCG, les lecteurs patients et rigoureux pourront constater quel est le niveau technique réel de notre expertise. Comme ce sont les mêmes experts pour les autres vaccins…Ils sont experts, oui assurément, mais certainement pas en analyse statistique de données ni en modélisation mathématique. Je ne veux pas en faire une querelle de discipline mais simplement souligner que si des médecins de formation pourraient tout à fait devenir de bons statisticiens et comprendre les conditions d’utilisation de la règle de 3, cela ne s’improvise pas. Ce qui est clairement démontré par les faits que j’ai étudié.