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La Question des Vaccins
25 septembre 2007

La coqueluche dans une maison de retraite

On peut voir le REH (Relevé épidémiologique hebdomadaire de l'OMS) du 1er octobre 2010  qui est entièrement consacré à la coqueluche et aux vaccins anticoquelucheux.

La coqueluche n’est pas qu’une maladie de l’enfant. L’InVS a mis en ligne le 14 septembre le résumé d'une enquête documentée (également en ligne) sur une épidémie de coqueluche dans une maison de retraite de Gironde.

« Au total, 13 cas confirmés ont été recensés entre le 15 mai et le 11 juillet, dont 5 résidents et 8 membres du personnel, avec des taux d’attaque respectifs de 7 % et 17 %. Les 5 résidents malades étaient âgés de 84 à 94 ans, 3 d’entre eux présentant une dépendance élevée. Parmi les 8 membres du personnel malades, 4 étaient directement en contact avec les résidents malades lors de la pratique de leur activité (personnel soignant ou agents de services hospitaliers réalisant des tâches de personnel soignant). Les autres faisaient partie du personnel d’hôtellerie et n’étaient pas particulièrement en contact étroit avec les résidents. Chez les résidents, la maladie se caractérisait par une toux quinteuse et persistante, parfois productive dans un contexte de toux chronique rendant le diagnostic de coqueluche difficile.

Pour enrayer l’épidémie dans l’établissement les mesures suivantes ont été prises :

1- Isolement des malades pendant les 5 premiers jours de traitement

2- Limitation des contacts avec les autres résidents ensuite

3- Traitement curatif présomptif par azithromycine pour tout autre résident présentant une toux même banale (5 jours) et tritement préventif pour d’autres résidents asymptomatiques.

4- Port de masques pour le personnel de l’établissement ainsi que d’autres mesures de protection.

Pour éviter l’extension de l’épidémie au delà de l’établissement :

1- Information écrite des médecins libéraux des environs sur la situation.

2- Information des visiteurs de l’établissement par une affiche à l’entrée

3- Recommandation explicite que les enfants incomplètement vaccinés ne rendent pas visite aux résidents.

Les  limites de la vaccinations contre la coqueluche

Le document de l’InVS précise à propos de l’impact épidémiologique de la vaccination contre la coqueluche :

« Le calendrier vaccinal émis par le Conseil supérieur d’hygiène publique de France (CSHPF) préconise une vaccination chez le jeune enfant et recommande également une vaccination des futurs parents et des professionnels de santé en contact avec des nourrissons. La généralisation de la vaccination a permis une diminution de la morbidité et de la mortalité coquelucheuse. Pour autant, la protection vaccinale, comme celle acquise après la maladie, est de durée limitée. Le risque potentiel de contamination est donc réel dans les populations adultes, même chez celles anciennement vaccinées. Cet événement confirme qu’en dépit des niveaux de couverture vaccinale infantile élevés en France, la bactérie circule encore et peut être à l’origine d’épidémies dans les collectivités d’adultes. Il apparaît alors important d’y penser, afin de mettre en place rapidement les mesures de contrôle spécifiques et d’enrayer l’épidémie. »

Une fois de plus nous le constatons, la vaccination ne permet pas de se reposer uniquement sur elle. L’isolement et le traitement des malades, la surveillance des cas possibles, la protection du personnel soignant par des masques et pas uniquement par la vaccination dont les rappels sont pourtant recommandés pour ces personnels, l’information et la mise en alerte du corps médical au voisinage de l’épidémie, la réduction des visites … sont parmi les mesures préconisées pour pallier aux défaillances épidémiologique de la vaccination. Pour ma part j’approuve l’ensemble de ces mesures, du moins dans leur principe, car elles visent à limiter les risques de propagation par des moyens qui paraissent raisonnables et acceptables.

Un bémol cependant

Aucun vaccin n’est efficace à 100% et celui contre la coqueluche ne faillit pas à la règle. Pourquoi limiter la recommandation de non visite aux seuls enfants incomplètement vaccinés en laissant prendre un risque à ceux qui, bien que correctement vaccinés, ne seraient pas réellement immunisés ? Ne serait-il pas plus sage d’étendre cette recommandation à tous les enfants, indépendamment de leur statut vaccinal ? Et si un jeune enfant vacciné contracte la coqueluche au contact de son grand-père séjournant dans l’établissement et restait avec de sérieuses séquelles, comme cela est possible (voir § suivant), quelle serait la responsabilité des rédacteurs de ces recommandations ?

Une fois de plus on retrouve dans cette rédaction quelque peu sectaire et irresponsable le sceau de l’idéologie vaccinaliste : le vaccin c’est la potion magique qui rend invulnérable. J’ai pris ma potion, je peux affronter les Romains et les microbes ! Il y a loin du mythe à la réalité comme les Gaulois en ont fait l’expérience à Alésia… ainsi que nombre de vaccinés…

Des enfants vaccinés font la coqueluche

Le BEH n° 44 du 26/10/2004 consacre 2 pages à la surveillance de la coqueluche en 2002. Le réseau Renacoq (réseau national coqueluche) a étudié 180 cas avec suspicion de coqueluche (ce ne sont pas tous les cas bien entendu). 81 de ces cas ont été documenté par une fiche pédiatrique ; 69 de ces cas furent confirmés en laboratoires et les 12 autres étaient des cas clinique.

« Parmi les 81 cas documentés, 66 avaient moins de 1 an dont 39 moins de 3 mois, 71 ont été hospitalisés et il n’y eut aucun décès. 2 cas étaient correctement vaccinés et étaient âgés de 10 et 14 mois. Ils ont débuté leur toux 6 et 10 mois après leur 3e dose et répondaient respectivement à une définition biologique et clinique de cas. »

L’étude note encore que 36% des cas de moins d’un an se produisent chez des vaccinés. En 2002, sur 78 enfants étudiés par le réseau Renacoq et ayant fait une coqueluche il y avait 17 enfants de moins de 2 mois trop jeunes pour recevoir le vaccin, 31 entre 2 et 4 mois étaient encore trop jeunes pour être immunisés même si certains avaient reçu une dose. La couverture vaccinale est estimée à 87% à 2 ans (3 doses et un rappel) et à 97% pour 3 doses

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