Eviter la grippe, les rhumes, la bronchiolite...
L’Inpes (Institut national de prévention et d’éducation pour la
santé) a préparé un dossier très intéressant de 13 pages exposant des moyens
pour réduire la propagation des maladies respiratoires. Je ne peux qu’inciter à
aller le consulter.
Pour une fois que nos agences de santé proposent autre chose que des vaccins,
on aurait tort de bouder notre plaisir !
D’une manière très générale, c’est le même
problème qu’avec les virus propagés par l’eau : il existe des vaccins plus
ou moins efficaces et non dépourvus d’inconvénients contre quelques uns d’entre
eux, mais il en existe beaucoup plus contre lesquelles il n’y a pas de vaccin.
Or, les mêmes méthodes de prévention peuvent permettre de réduire les risques
de contamination contre les uns et les autres. On l’a vu pour
l'eau et c’est l’OMS elle-même qui l’exposait. Voici un bref extrait de ce
que propose l’Inpes contre les maladies se propageant par voies aériennes :
2. L’utilisation du mouchoir
jetable à usage unique
Toujours en vue de limiter
efficacement la contamination de l’entourage et de l’environnement, certains
réflexes s’imposent :
· Eternuer ou tousser dans un mouchoir jetable ou, à défaut, mettre la main
devant la bouche.
· Utiliser un mouchoir jetable à usage unique au moment de
cracher ou de se moucher.
· Jeter le mouchoir usagé dans une poubelle.
· Se laver les mains ensuite.
Il est important d’apprendre
ces gestes aux enfants.
3. Le port du masque
Lorsqu’une personne infectée
par un virus respiratoire tousse, elle émet des millions de particules
infectieuses. Or une
partie infime suffit à
contaminer l’air
de toute une pièce non aérée pour plusieurs heures.
Ces deux exemples suffisent
à démontrer l’importance de la transmission par gouttelettes respiratoires et
justifie l’intérêt
que représente le port du
masque dit « chirurgical » quand
il s’agit d’éviter la propagation de la maladie.
Le masque chirurgical permet
en effet de limiter à la fois la contamination de l’entourage et de
l’environnement du malade. Pour une réelle
efficacité, il doit être porté par le malade en présence de tierces personnes.
Il doit être attaché
derrière la tête, moulé sur la racine du nez et abaissé sous le menton.
Le masque doit être changé
environ toutes les 4 heures ou quand il est mouillé. Il faut alors le jeter
dans une poubelle couverte et se laver les
mains après.
Ces mesures seraient
indispensables en cas de pandémie, mais sont essentielles par rapport aux virus
respiratoires.
Lors de la crise du SRAS,
l’utilité du masque a été largement démontrée.
Les masques dits «
chirurgicaux » sont en vente dans les pharmacies.
Selon une enquête récente de
l’INPES 6, 45 % des Français seraient
d’accord pour porter un masque chez eux afin de
protéger leur entourage
lorsqu’ils sont grippés, 33 % seraient d’accord pour porter un masque à
l’extérieur afin de protéger les autres.
4. Précautions
complémentaires applicables au quotidien
Dans l’idéal, d’autres
gestes de prévention permettent de limiter la diffusion des virus respiratoires
:
· dans la mesure du possible, éviter de rendre
visite à des personnes malades.
· en cas de contact avec une personne malade,
penser :
o à rester à une distance de un mètre de cette
personne,
o à éviter certains gestes : serrer les mains
ou embrasser pour dire bonjour, toucher directement les yeux, la bouche et le
nez, sans s’être d’abord lavé les mains,
o porter un masque de protection,
o aérer la pièce après le départ de cette
personne.
Quand on a un enfant en bas
âge :
Penser à :
· se laver systématiquement les mains avec du
savon avant de s’occuper de l’enfant, et particulièrement si c’est un bébé,
· aérer sa chambre tous les jours,
· porter un masque en présence de l’enfant, si
l’on est malade.
Eviter :
· d’échanger dans la famille les biberons,
sucettes, couverts non nettoyés,
· d’emmener un nourrisson dans les lieux
publics où il pourra entrer en contact avec des personnes infectées (transports
en commun, centres commerciaux, hôpitaux…).
Et beaucoup d’autres conseils pas toujours faciles à appliquer ! Il faut bien faire les courses et il n’est pas toujours possible de les faire sans bébé…Ne pas emmener bébé à l’hôpital : si c’est pour une visite on peut s’arranger mais si c’est bébé qui est malade, c’est une autre histoire ! Personne ne souhaite être obligé de l’emmener en un tel lieu ! Allez, je vais remuer le couteau dans la plaie : beaucoup de mamans furent contraintes de faire hospitaliser leur enfant à cause des complications du BCG SSI imposé pendant 18 mois sans véritable raison puisque sa pratique obligatoire et généralisé a été officiellement abandonnée depuis le 19 juillet. L’Inpes serait bien inspirée de donner aussi des conseils qui réduisent les risques d’hospitalisation.
Un très bon point quand même à l'Inpes !